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ASSE, FC Nantes, RC Lens, PSG, OL, OM : Roures lève enfin le voile sur le fiasco Mediapro !

Le patron de Mediapro est revenu ce jeudi sur le fiasco de sa chaine téléfoot devant l&#39;Assemblée Nationale dans le cadre de la mission parlementaire &laquo; droit télé et modèle économique sportif &raquo;. <br/>

Mediapro dévoile les raisons de son échec. Jaume Roures, président de Mediapro s’est présenté devant la mission parlementaire « droits télé et modèle économique sportif » à l’Assemblée Nationale ce jeudi matin. Il a notamment évoqué l’échec de sa chaine Téléfoot en France, alors qu’il avait acquis 80% des droits TV de la Ligue 1 sur la période 2020-2024 mais la chaine a pris fin le 8 février 2021 faute de rentabilité et a plongé le football dans un crise financière des droits TV. Il a été auditionné par les députés Cédric Roussel (LREM) et Regis Juanico (Génération.s).

Un business plan rentable à long terme 

« On avait bâti un business plan sur 4 saisons. On savait qu'on allait perdre de l'argent la première année… et gagner de l'argent lors des troisième et quatrième années. On savait qu'on n'aurait pas 3 millions d'abonnés comme ça. Notre objectif n'était pas de piquer des abonnés à Canal+ ou à d'autres mais que la chaîne soit chez Canal+ et chez d'autres opérateurs. »

Un abonnement trop cher ? 

« En janvier-février 2020, on a réalisé une étude de marché qui nous a permis de déterminer un prix autour de 25 euros par mois puis une offre aux alentours de 14 euros par mois pour les mobiles et les tablettes. On a aussi signé un accord commercial avec Netflix pour une offre (couplée) à 29,90 euros. 30 % de nos abonnés, plus de 600 000 abonnés, venaient de cette offre avec Netflix […]. Ce n'était pas un problème de prix. Combien vous payez Canal+ pour voir la L1 et la Ligue des champions ? 40 euros. »

« On n'a pas pu négocier avec la Ligue »

« On n'a pas jeté l'éponge, on n'a pas pu négocier avec la Ligue. C'est ça que vous ne prenez pas en compte. Tout le monde a pu négocier avec les Ligues du monde entier à ce moment-là, sauf nous avec la LFP. Quand on s'est assis, on a demandé un rabais de 200 millions : 7 millions par club de L1 et 3 millions par club de L2. (…) Cela n'a pas été possible en raison de l'ambiance médiatique autour de nous, et aussi parce qu'il y avait une offre parallèle de Canal selon L'Équipe… Il n'a pas été possible de négocier sinon on serait là. Notre offre dégradée de 200 millions arrivait autour de 600 millions (par saison) et cela a finalement été vendu 259 millions à Amazon. »

Roumes pointe du doigt l'attitude de Canal +

« Regardez l'attitude de Canal vis-à-vis de la Ligue après notre départ. Cela a été une pression insupportable avec des offres fantômes… avant de serrer le noeud pour avoir le meilleur prix… et cela a fini avec 250 millions d'euros par saison pour Amazon. Et quelle a été la réaction de Canal à ce moment-là ? Celle d'un enfant gâté : je suis fâché et je lâche le foot… Quelques mois plus tôt, ils avaient récupéré un tiers de nos matches pour 35 millions d'euros. C'est incroyable ! Et après ils sont allés devant les tribunaux avec la Ligue. Si la LFP a choisi Amazon, ce n'est pas seulement pour la solidité financière, mais aussi pour pouvoir exister et ne pas être tout le temps soumise aux caprices de Canal. »

Mediapro a tenté de revenir cette année 

« Nous avons déposé des offres pour la production des matches (de Ligue 1 et de Ligue 2) de cette saison, elles ont été refusées… Pas à cause du prix, parce que c'était le meilleur, mais parce que c'était nous. On a été obligé de fermer la porte, je le regrette parce que j'ai un attachement à ce pays qui m'a accueilli en 1974 pour me donner un passeport et un statut de réfugié. . Il y a la consigne passée de ne pas travailler avec nous. Je peux le prouver. On est obligé de fermer alors qu'on était là depuis presque dix ans (producteurs techniques de beIN Sports France de 2012 à 2020 notamment) »

(Propos rapportés par l’Equipe).

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