« Avec le talent que j’ai et le travail, je ne peux pas échouer. Voilà ce que je me répète tous les jours. Dans ma tête, je reste positif. Je suis vraiment confiant » : dans un entretien accordé à Onze-Mondial cet été, Adil Aouchiche (19 ans) se voulait confiant après une première saison où il avait été titularisé lors de 21 matches par Claude Puel, marquant 2 buts et délivrant 5 passes décisives. Des stats assez flatteuses pour le Titi parisien puisqu'à y regarder de plus près, il avait inscrit ses deux buts à bout portant, sur deux caviars de ses coéquipiers, et n'avait délivré qu'une seule passe décisive dans le jeu, sur une passe qui n'avait pas grand chose de « décisive » pour Yvann Maçon, auteur d'une splendide frappe en lucarne, à Nantes (2-2).
Pour l'heure, à 4 M€ et 80 000 € mensuels, « AA » est un gros flop
A y regarder d'un peu plus près, on pouvait s'apercevoir aussi que le « double A » n'avait terminé que deux matches sur ses 21 titularisations : le premier de la saison contre Lorient (2-0) et le dernier, face à Dijon (0-1). Remplacé quatre fois dès la mi-temps et dix fois avant le dernier quart d'heure de jeu, le milieu offensif avait peiné à justifier sa réputation de « pépite », apparaissant bien tendre. Tantôt aligné en meneur de jeu, tantôt en ailier, et aussi en relayeur, il ne s'était finalement imposé nulle part. Et c'est toujours le cas aujourd'hui, plus d'un an après son arrivée. Après une préparation discrète, « AA » a débuté la saison en tant que titulaire mais il a vite glissé vers le banc. Et depuis sa sortie à la mi-temps à Marseille (1-3), il n'a plus été titularisé par Puel.
Lors des 5 derniers matches, il n'a disputé que 77 minutes, et ses entrées en jeu ont, pour la plupart, été décevantes. Lors de la dernière, face à Nice (0-3), le natif du Blanc-Mesnil avait tergiversé au moment de frapper, à l'entrée de la surface des Aiglons, sur une talonnade de Wahbi Khazri, avant de perdre le ballon qui déboucha sur le troisième but de l'OGC, réclamant une faute imaginaire. C'est sans doute ce qui lui a valu de n'entrer en jeu qu'en fin de match lors du derby contre Lyon (1-1), ô combien important pour l'ASSE et son manager général. A la demande de Puel, l'ASSE avait investi la quasi totalité de son enveloppe Mercato sur Aouchiche à l'été 2020, avec une prime à la signature de 4 M€ et un salaire de 80 000 € pour attirer le jeune homme. Une arrivée qui avait suscité beaucoup d'enthousiasme et d'attentes, dans le Forez. La déception, un peu plus d'un an plus tard, n'en est que plus grande.