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ASSE : sa reconversion, les arrivées de Fall et Dieye… l’ancien Vert Jody Viviani s’est confié

L’ancien gardien des Verts Jody Viviani (39 ans) est aujourd’hui recruteur. C’est lui, notamment, qui a déniché Boubacar Fall et El-Hadji Dieye, les deux jeunes sénégalais de l’ASSE. Entretien.

But ! Saint-Etienne : Jody, l'ASSE représente-elle les meilleurs moments de votre carrière de gardien de but ?

Jody VIVIANI : Bien sûr. J'ai adoré mon passage ici, la ville, l'engouement autour des Verts. J'ai pu jouer la Coupe d'Europe. J'avais joué les deux matches contre Tel Aviv, à Copenhague, Rosenborg. En plus, je crois qu'il n'y avait eu que des victoires.

Il y avait une belle concurrence entre Jérémie Janot et vous ?

Oui. On voulait jouer tous les deux ! Il y avait aussi Jessy Moulin. C'est lui qui était sur le banc quand j'ai commencé, parce que Jérémie était blessé. Et quand il est revenu, j'ai continué de jouer. On avait de bons résultats. On avait gagné 4-0 le dernier match contre Monaco et Jérémie était entré sur la fin. L'année d'après, j'ai fait le début de saison. C'était particulier car on avait des bons résultats en Coupe d'Europe mais pas en championnat. Et quand Alain Perrin a remplacé Laurent Roussey, Jérémie a joué. Moi, je crois que je n'ai plus joué après le changement de coach. Et je suis parti à Grenoble.

Vous avez gardé le contact avec qui ?

Je m'entendais bien avec tout le monde mais c'est vrai que j'avais plus d'affinités avec des gars comme Geoffrey Dernis et Cédric Varrault. Je suis aussi toujours en contacts avec Loïc Perrin et Jessy.

Comment se sont passées vos expériences après votre départ de Saint-Etienne ?

A Grenoble, c'était quand même un peu compliqué, et il s'est passé ce qu'il s'est passé, malheureusement. Après, je suis parti en Grêce, à Xanthi. J'ai pu jouer de gros matches dans des ambiances très chaudes : Olympiakos, Panathinaïkos, l'AEK, le PAOK, l'Aris Salonique. C'était sympa. On s'était maintenus. J'avais aussi passé une saison en Belgique, au White Star Bruxelles, en D2. Le club était ambitieux et j'ai beaucoup aimé Bruxelles, une super ville. Après, il y a eu Boulogne-sur-Mer, en National, avec une belle ferveur autour du club, dans le Nord. On avait fait un bon parcours en Coupe de France. Ça m'avait permis de jouer contre Saint-Etienne, avec Stéphane Ruffier dans les buts. Un bon moment, même si on avait perdu aux tirs au but. Et j'ai fini à Toulon, où je suis resté cinq ans.

« Je commence à avoir un bon réseau. On m'aiguille sur des joueurs. C'est comme ça que j'ai pu découvrir Boubacar Fall et El-Hadji Dieye qui sont à Saint-Etienne »
 

Toulon, c'est chez vous !

Je suis de La Ciotat, mais le Sporting, c'est un club qui m'a marqué. Mon père m'amenait à Mayol pour voir les matches. Notamment les Toulon-Marseille, avec une grosse rivalité. Toulon, c'était l'opportunité de me rapprocher de ma région avec un beau challenge. J'ai joué les quatre dernières saisons de ma carrière au Sporting, avec deux accessions, de N3 à N1. Et la cinquième année, j'ai intégré le staff aux côtés de mon ami Luigi Alfano, en tant qu'entraîneur des gardiens.

C'était votre première idée de reconversion ?

Oui. J'ai joué jusqu'à 35-36 ans et en s'approchant de la fin de ma carrière, c'était quelque chose qui me branchait. J'ai bien aimé, mais pas complètement. Pas à 100%. J'avais envie de faire autre chose et j'ai intégré une société d'agents avec notamment Rayan Touil, que je connais bien, quelqu'un d'intégre. Et j'ai trouvé ma place en me spécialisant dans le recrutement, la détection. Le scouting, dénicher de jeunes talents, ça me plait vraiment. J'ai créé ma structure. Je vais voir des matches, j'analyse, je suis les joueurs, leur progression

Vous voyagez beaucoup ?

C'est ce qui me plait aussi. Il y a beaucoup de bons joueurs dans la région mais il y en a partout et pas seulement en France. J'aime bien aller en Afrique. Je commence à avoir un bon réseau. On m'aiguille sur des joueurs. C'est comme ça que j'ai pu découvrir Boubacar Fall et El-Hadji Dieye qui sont à Saint-Etienne.
 

Qu'est-ce qui vous a plu chez Boubacar Fall ?

Son profil. Il a les capacités physiques et techniques pour prétendre au haut niveau. J'ai donné mes informations à plusieurs clubs de L1 dont Saint-Etienne, et ça s'est fait avec l'ASSE. Une personne s'était déplacée au Sénégal et avait validé son profil.
 

El-Hadji Dieye est issu du même club ?

C'est ça. Je m'étais déplacé là-bas, dans la banlieue de Guédiawaye, parce que j'avais vu des vidéos intéressantes. Et en le voyant en direct, j'ai été vraiment séduit. Il va vite, il percute, il prend la profondeur. C'est un ailier, un joueur de côté qui fait de grosses différences. Il a encore des manques mais c'est normal, il a 19 ans. Et je trouve qu'il progresse bien. Notamment dans la finition, les centres.

Claude Puel l'a lancé à Strasbourg…

Il est rentré à 4-1, ce n'était pas évident. Mais ça montre que son adaptation a été rapide et qu'il a déjà bien progressé avec Razik Nedder, en réserve. J'étais allé le voir en amical cet été, contre Toulon. Il avait marqué après avoir récupéré le ballon. Et contre Ain Sud, dernièrement, j'étais à L'Etrat. Il a fait un bon match avec une passe décisive pour Maxence Rivera. En plus, c'était sur un dégagement de Boubacar Fall. On a de bons retours. Le club est content de lui. D'El-Hadji comme de Bouba, d'ailleurs.

Vous vous occupez donc toujours des deux joueurs ?

Je les suis, oui. J'entretiens de très bonnes relations avec Rayan Touil. C'est lui leur agent. Il est agent licencié. C'est une personne de confiance. Il accorde beaucoup d'importance aux détails, il est pointilleux et s'occupe des joueurs au quotidien avec professionnalisme.

Quels sont vos prochains voyages ?

Je retourne au Sénégal, dans plusieurs clubs. Et je dois bientôt aller en Côte d'Ivoire. C'est un métier où il faut bouger mais ça tombe bien : j'adore ça !

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