Le foot est parfois incroyable… Dans un petit derby à huis clos, l'ASSE a sans doute livré l'un de ses plus mauvais match depuis le début de la saison. Pendant une heure, les Verts ont complètement déjoué, incapables de cadrer une seule de leurs neuf premières frappes. Fébriles, à l'image d'Etienne Green, qui s'est inclinée deux fois sur les trois tirs cadrés clermontois, les Verts étaient plus que jamais lanterne rouge de L1 lorsqu'ils se sont retrouvés menés 2-0. Mais à un quart d'heure de la fin, tout a basculé avec la réduction du score d'Arnaud Nordin.
Puel a joué son va tout, et ça a marché
Entré en jeu quelques minutes plus tôt, le petit ailier a tout changé. Après avoir marqué, il a délivré deux passes décisives, pour Jean-Philippe Krasso et Saidou Sow, autre héros, plutôt improbables, de ce petit derby qui a basculé dans la folie. Preuve que Claude Puel a joué son va tout dans le dernier quart d'heure : l'entrée d'Ignacio Ramirez, venu apporter enfin plus de présence dans la surface. Et le coaching du Castrais s'est avéré payant, l'ASSE renversant des Clermontois complètement déboussolés en s'appuyant sur un 3-4-3 avec Sow, Kolo et Trauco en défense centrale, Nordin et Bouanga en pistons, le duo Camara-Boudebouz à la récupération et le trio Khazri-Krasso-Ramirez devant ! Avec cette compo inédite, improbable elle aussi et résolument offensive, c'est le cœur des joueurs stéphanois que l'on retiendra de cette fin de match.
Plus que Puel, c'est le club que les joueurs veulent sauver
Un cœur énorme, déjà démontré lors des matches précédents. Si l'ASSE ne maitrise pas grand-chose, impossible de reprocher aux joueurs leur courage, leur abnégation, leur volonté de sortir le club des bas fonds de la L1. Avec ce premier succès, un premier pas a été accompli. Il se traduit au classement puisque l'ASSE a gagné une place, devançant désormais le FC Metz. Ce succès fait un bien fou, dans un contexte toujours aussi tendu. Il devrait aussi permettre à Puel de poursuivre sur le banc, alors qu'un changement de coach était envisagé, selon nos informations, en cas de nouvelle contre performance. En ne lâchant rien, les Verts ont encore sauvé leur coach, comme cela avait été le cas contre Lyon (1-1) et contre Angers (2-2). Ils ont aussi redonné de l'espoir à tout un peuple, à l'aube d'une trêve internationale où le dossier de la vente du club devrait occuper l'essentiel de l'actualité.