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ASSE – L’oeil de Denis Balbir : « Je reste persuadé que la vente est une hérésie »

Chaque lundi, Denis Balbir décrypte l’actualité des Verts. Avant le match important à Troyes dimanche, on parle de la vente de l’ASSE.

« Dimanche, en sortie de trêve internationale, l'ASSE dispute une autre de ses finales pour le maintien sur la pelouse de Troyes. Au stade de l'Aube, les Verts vont retrouver un entraîneur qu'ils connaissent bien : Laurent Batlles. Même s'il dira sans doute le contraire, on peut imaginer le coach troyen aura à cœur de prouver aux dirigeants stéphanois qu'ils se sont trompés en ne lui octroyant jamais leur confiance pour le rôle de numéro 1. Depuis qu'il est parti, Batlles fait du bon travail et il démontre qu'il fait partie de cette jeune génération de coachs talentueux.

Face au promu troyen, l'ASSE devra se méfier. Il faudra surtout penser à faire tourner le compteur « points ». A minima, éviter la défaite. Après, si on veut être ambitieux et surfer sur la vague de Clermont (3-2), il y a un match à gagner. Troyes demeure une équipe à la portée de Saint-Etienne sur le papier. Il faudra continuer à être dans la révolte et la solidarité pour faire un résultat. Les Verts seraient aussi bien inspirés de ne pas tomber dans leurs travers en concédant l'ouverture du score dès la première occasion adverse. Si on pouvait éviter de jouer avec le palpitant des supporters tant qu'à faire…

Ce qui me dérange sur ce match à Troyes, c'est que l'ASSE a encore des soucis défensifs et que Saidou Sow, décisif contre Lille et Clermont en fin de match, ne sera sans doute pas là, blessé en sélection avec la Guinée. Même si c'est un jeune joueur et qu'il est encore irrégulier, Sow prend de l'importance dans l'équipe. Face à Clermont, il a été l'un des moteurs de la fronde, une locomotive. Saint-Etienne peut s'en sortir sans lui à Troyes mais c'est évident qu'il va manquer.

« Vente ou pas, le match de l'ESTAC est plus important pour l'avenir immédiat du club »

Dans cette préparation du match de Troyes, on parle aussi beaucoup de la vente du club. L'équipe peut-elle être perturbée par les annonces attendues le 23 novembre après l'analyse des offres par KPMG ? Je ne pense pas. Le staff est notamment là pour canaliser les joueurs qui se poseraient éventuellement des questions. Ce n'est pas comme si c'était une annonce inattendue ou un coup de tonnerre qui tombe comme ça le jour du match. Cela fait tellement de semaines qu'on parle de la vente que le vestiaire a eu le temps de s'habituer au yo-yo émotionnel. Je pense que tout le monde est bien focalisé sur le sportif. Vente ou pas, le match de l'ESTAC est plus important pour l'avenir immédiat du club. Le rachat du club, ça n'intéresse réellement que l'environnement autour de l'équipe.

A titre personnel, je reste persuadé que cette vente de l'ASSE est une hérésie. On le sait : avec le changement de mains et l'arrivée probable de fonds étrangers, le club va perdre un peu de son identité. Même s'il y a un repreneur, le club traversera encore des turbulences. Quel exemple y a-t-il en France d'un rachat de club qui se porte réellement mieux après l'arrivée d'un nouvel actionnaire ? Le PSG, l'OM aussi plus ou moins mais Bordeaux c'est catastrophique depuis que M6 a lâché… Oui, le tandem Romeyer – Caïazzo ne fonctionne pas spécialement bien mais avec une meilleure gestion, de meilleures idées et plus de sérieux, ça aurait pu le faire. Là on va vendre le club mais à qui ? A de riches investisseurs désireux d'aller chercher de grands joueurs pour redorer le lustre de l'ASSE ? Ça n'en prend pas le chemin.

Aujourd'hui on part davantage sur des gens qui pensent connaître le football mais n'ont rien prouvé. L'ASSE n'est pas n'importe quel club. Dans l'histoire du foot français, c'est du niveau de Paris et Marseille. Je continue de douter du fait que la vente de l'ASSE soit une bonne nouvelle… »

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