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ASSE : Mercato, DNCG, finances… ce qu’il fallait comprendre derrière la sortie de Soucasse

Màªme si sa sortie est tardive au regard de la situation de l’ASSE, Jean-Franà§ois Soucasse, président délégué des Verts depuis cet été, s’est exprimé mercredi dernier sur France Bleu Saint-Etienne Loire. L’occasion de décrypter ses annonces. Extrait de « But ! Saint-Etienne » de ce mercredi.

Sur le Mercato, de l'activité… si la DNCG le permet

Ce qu'il a dit :

« Bien évidemment, le club souhaite être actif pour ce mercato. Des profils ont été ciblés, des contacts ont été pris. On a évidemment à cœur de pouvoir amener plus de confort et de solutions à cette équipe pour atteindre le premier objectif qui est le nôtre, assurer le maintien. Nous avons un passage devant la DNCG le 25 novembre qui je l’espère viendra conforter, et confirmer l’ambition qui est la nôtre d’investir pour le mercato d’hiver pour différentes raisons. Parce que notre équipe a une certaine fragilité et aussi parce qu’il y a une CAN qui arrive qui risque de mobiliser significativement des joueurs importants de notre équipe, cinq joueurs peut-être plus (…) Bien évidemment, ça a été anticipé, nous allons essayer de mettre un maximum de moyens pour répondre à cette problématique-là qui pourrait impacter le club pendant une période de deux mois, potentiellement quatre matches. Nous avons particulièrement à cœur de traiter ce sujet de la CAN ».

Ce qu'il faut comprendre :

Que l'ASSE souhaite se renforcer n'est pas une surprise. Jean-François Soucasse comme tout le monde au club a conscience des besoins importants pour renforcer un effectif qui sera largement fragilisé par la CAN. Même s'il se sait sur la sellette et regarde aussi ailleurs, Jean-Luc Buisine est en quête du mouton à cinq pattes. Le bémol porte sur l'aspect purement économique.

Si la direction a acté une date pour les offres de rachat au 23 novembre, c'est aussi pour avoir un peu de visibilité avant le passage devant la DNCG deux jours plus tard. Soit l'ASSE présente des nouveaux documents et un actionnaire censé se substituer aux deux présents actuellement. Soit il faudra encore s'appuyer sur le système D. Quoi qu'il arrive les possibilités du club seront soumises à l'aval ou non du gendarme financier français. Parmi tous les scénarios envisagés, il est possible que les dirigeants sollicitent un nouvel et ultime emprunt car aucun des deux n'a prévu de remettre au pot sur des deniers personnels. L'objectif des deux projets : offrir plus de moyens que cet été pour obtenir à minima quelques prêts.

Sur l'état des finances, il défend son bilan

Ce qu'il a dit :

« On a baissé les salaires des joueurs, renégocié les contrats, baissé les charges. On s'est rendu éligible à des aides. On a rétabli notre situation sportive en terminant 11e. Grâce à ça, on est passé devant la DNCG au 30 juin sans warning, sans alerte. On a clôturé cet exercice avec un résultat à l'équilibre. Cette année, nouvel exercice, nouvel enjeu. Globalement identique à la saison dernière. On travaille pour trouver des solutions avec les salariés, les partenaires, le pool bancaire et on continue d'essayer de trouver des solutions. L'AS Saint-Étienne souffre d'un déficit d'exploitation chronique, très significatif. Nous œuvrons depuis 18 mois à essayer de mener à son terme une transformation du club à plein de niveaux. C'est la partie émergée de l'iceberg. Ces éléments ne sont pas audibles, entendus, mais ils sont constitutifs d'un avenir plus vertueux à partir de la saison prochaine ».

Ce qu'il faut comprendre :

Même si elle a réduit son train de vie de manière drastique, l'ASSE demeure financièrement fragile. Les effets de la crise sanitaire se sont faits ressentir au niveau des revenus et si l'équilibre a été trouvé, il ne s'agissait alors que de reculer pour mieux sauter. Jean-François Soucasse s'est attelé, tout au long de son mandat, à baisser les coûts, trouver des facilités de paiements, aller chercher des aides. Comme nous vous le révélions, compte d'exploitation de la DNCG mis en avant il y a quelques semaines, Saint-Etienne doit composer avec une dette (bancaire + traite sur les anciens transferts) supérieure à 70 M€. Dette qu'il faudra rembourser (prêt garanti par l'Etat, prêts pour les mercatos d'hiver 2018 et d'été 2018)…

Quand il parle d'un avenir « plus vertueux », Jean-François Soucasse fait aussi allusion à la baisse significative de la masse salariale attendue à l'été 2022 quand les derniers gros salaires du club (Khazri, Puel, Boudebouz, Kolodiejczak) ne seront plus là. Reste que ces « actifs » du club – plus ou moins importants au niveau sportif – seront difficiles à remplacer sans l'aide d'une manne extérieure ou d'un nouvel actionnaire. D'avenir vertueux il n'y aura que si des jeunes à bas salaire explosent réellement et se hissent au niveau Ligue 1. Un pari assez loin d'être gagné. Jean-François Soucasse est dans la pure présentation d'un bilan. Bilan qu'il défend au travers de la valorisation du maillot pour les partenaires, la réorganisation du service de communication et du service commercial. Des arguments qui sont malheureusement assez difficile à lire chez les supporters…

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