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Ligue 1

ASSE : Claude Puel joue (encore) sa tàªte contre l’ESTAC

Toujours sur la sellette à l’ASSE, Claude Puel n’a plus aucun droit à l’erreur. Le match face à l’ESTAC dimanche sera déterminant pour son avenir.

Seul contre tous, Claude Puel tient la barque à Saint-Etienne. Pas franchement soutenu par son président délégué Jean-François Soucasse, qui l'a conforté dans ses fonctions sans pour autant lui accorder une totale confiance («  Je ne suis pas l’avocat de Claude Puel »), le manager des Verts se sait encore en sursis et le temps gagné lors de sa victoire dans le temps additionnel contre Clermont (3-2) ne lui permet pas de voir plus loin qu'au prochain match. Le technicien n'avait en réalité remporté qu'un court répit, le temps d'une trêve internationale, pour travailler encore et toujours.

Les supporters se sont mis sur sa route vers la Talaudière

Mercredi dernier, en rentrant chez lui à la Talaudière, le Castrais n'a sans doute pas manqué les affiches et autocollants placardés par les supporters tout au long du trajet. Entre deux messages aux dirigeants, des « Puel démission » ou « Puel casse-toi » fleurissaient un peu partout. L'ultimatum du match d'Angers passé, Claude Puel sait qu'il ne peut plus rallier les supporters à sa cause, que ceux qui étaient venus à l'entraînement le soutenir un an plus tôt ont aussi perdu patience. Aujourd'hui, il ne peut compter que sur ses joueurs – heureusement très combatifs – pour sauver sa tête.

S'il a déjà connu pareille situation pendant huit mois à l'OL en 2010-11 ainsi que sur quelques périodes à l'OGC Nice, Puel n'a cependant jamais été aussi mal protégé que dans le Forez. A Lyon, il pouvait compter sur un Jean-Michel Aulas omniprésent en pare-feu et suffisamment respecté par les supporters pour encaisser les coups à sa place. A Nice, Jean-Pierre Rivère avait pris les devants de la colère en se séparant son fils Grégoire… quitte à briser le lien de confiance avec Claude. A Saint-Etienne, on rechigne aujourd'hui à dire les choses en face au très cher Claude Puel… qu'on hésite à licencier car le coût de son départ (plus de 3 M€ avec son staff) pèserait trop lourd dans les finances d'un club en souffrance et proche de la vente.

Le clan Romeyer veut sa peau

Pour Claude Puel, le déplacement au stade de l'Aube de dimanche aura valeur de dernière chance. Si, dans le clan Bernard Caïazzo, on est plutôt adepte du statut-quo le temps de régler la vente du club, dans l'entourage de Roland Romeyer la cause Puel est entendue. Plusieurs des plus proches collaborateurs du président du Directoire réclament la tête du Manager des Verts depuis la défaite face à Nice le 25 septembre (0-3). Ils n'ont pas varié d'un iota dans leur avis. Même si les faits semblent leur donner tort, les conseils de Romeyer estiment de leur côté que Claude Puel a perdu le vestiaire et qu'il faut agir avant qu'il ne soit trop tard. Si personne ne lui a vraiment dit en face, Claude Puel a sans doute conscience que la prochaine défaite face à un concurrent direct sera éliminatoire. Dimanche, face à l'ESTAC de Laurent Batlles, ce sera encore un match à la vie à la mort…

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