Avant d’aborder cette rencontre, Lyon restait sur une victoire en Europa League jeudi dernier à Brondby (3-1). Mais en championnat, la 14e journée face à Marseille avait été bafouée par un fauteur de trouble. Les hommes de Peter Bosz avaient à cœur de s’imposer après une absence de trois semaines en championnat. Ils y sont parvenus face à Montpellier (1-0), même si leur prestation n’a pas été des plus resplendissantes.
Une pluie de cartons jaunes, Lopes aux aguets
Au moment de faire les comptes à la fin d’un match équilibré qui s’est joué à pas grand-chose, le bilan est loin d’être réjouissant. En 90 minutes, l’OL a reçu 4 cartons jaunes (Islam Slimani 28e, Maxence Caqueret 42e, Jérôme Boateng 43e et Emerson Palmieri 66e). À côté de cela, Anthony Lopes a fait pencher la balance en sauvant les siens à de nombreuses reprises. Le nombre de duels remportés face à Stephy Mavididi a dû faire râler plus d’un supporter lyonnais sur son canapé. La plus mauvaise attaque du championnat à l’extérieur (16 buts) n’a quant à elle pas non plus été époustouflante. Au point même qu’il a fallu qu’un milieu de terrain s’y colle pour inscrire l’unique but de la rencontre (Lucas Paqueta, 17e)
Pas emballé, Peter Bosz a fait tourner mais rien n'a changé
Étonnement, Peter Bosz a attendu les 20 dernières minutes avant d’effectuer un triple changement. Sans prise de risques, le manager néerlandais a misé sur du poste pour poste, notamment avec la sortie de Jérôme Boateng à la place de Damien Da Silva. Trois jours après avoir sauvé les siens d’un traquenard au Danemark en inscrivant un doublé, Rayan Cherki est également entré en cours de jeu en remplaçant le buteur Lucas Paqueta. Mais les efforts du coach se sont avérés vains puisque la donne n'a pas changé.
Les Tops et les Flops
Tops :
Anthony Lopes : sans lui, le dénouement n’aurait clairement pas été le même. Héroïque autant en première période qu’en seconde mi-temps, le gardien portugais a encore prouvé qu’il avait du répondant. On dit souvent qu’aucun joueur n’est indispensable dans une équipe. Le cas d’Anthony Lopes à Lyon est toutefois discutable.
Malo Gusto : du haut de ses 18 ans, le jeune latéral gauche a prouvé (une fois de plus) qu’il peut largement tenir tête à Léo Dubois absent de ce match. Son super sauvetage d’un tacle ravageur sur Florent Mollet, qui se retrouvait seul face au but lyonnais, a fait chavirer les quelques 300 supporters lyonnais présents à la Mosson. Le natif de Décines-Charpieu a également bien respecté les consignes du coach en jouant piston droit. Il faut aussi souligner la douceur de son centre sur l’action qui suit le but de Paquetá. Nouvelle performance encourageante pour le jeune Gusto.
Lucas Paquetá : unique buteur de cette rencontre, le brésilien a encore montré tout l’étendue de son talent. Il a été vif et concentré quand il a fallu reprendre de la tête ce ballon d’Islam Slimani venu mourir sur la barre de Jonas Omlin. Sorti en fin de match en laissant la place à Rayan Cherki, Lucas Paquetá rend une copie dans l’ensemble correct.
Les Flops :
Jason Denayer : son gardien aurait des raisons d’être remonté contre lui. L’international belge a fait peur plusieurs fois à Anthony Lopes par son manque de réactivité dans les contre-attaques montpelliéraines. Heureusement que Lyon n’a pas encaissé de but car Jason Denayer aurait certainement été l’un des responsable de la maladresse défensive de Lyon.
Islam Slimani : bien qu’il ait trouvé la barre transversale qui a provoqué l’ouverture du score de Lyon, Slimani n’a pas été convaincant. Fidèle à lui-même, il a souvent pêché dans le dernier geste à l’image d’une action gâchée à la 50e minute sur une perte de balle adverse. Se retrouvant seul face au but, il a oublié la présence de Bruno Guimarães sur sa droite, absolument seul et démarqué, pour finalement gaspiller un ballon. Manque criant d’altruisme. Les déchets techniques ont aussi confirmé une prestation en dessous pour le plus grand buteur de l’histoire de l’Algérie qui a connu de meilleurs matches à Lyon.
Karl Toko-Ekambi : à l’image de son coéquipier Algérien, Karl Toko-Ekambi a rendu une copie mitigée. Pas très efficace et un brin désintéressé, l’international camerounais a multiplié les occasions manquées. Un match à revoir pour le natif de Paris qui va peut-être prochainement disputer la CAN où le niveau de jeu sera sans doute plus élevé.