Les choses au clair. Et surtout son avenir, lui qui pourrait quitter l'équipe de France au terme de la prochaine Coupe du monde. On parle ici, et vous l'avez compris, de Didier Deschamps, le sélectionneur des Bleus, qui vient tout juste d'accorder un entretien fleuve à nos confrères de l'équipe. Voici ce qu'il faut en retenir, notamment sur l'avenir du Basque, alors que la rumeur Zidane prend de l'ampleur au fil du temps.
"Aujourd'hui, il est prévu qu'on se revoit avec le président Le Graët après la Coupe due monde. Et qu'on décide ensemble même si, vous le savez, et c'est normal, c'est lui qui aura le dernier mot. Dire stop après le dernier Euro ? Même pas une demi-seconde. J'ai pris le temps de souffler, de m'isoler. C'était trois, quatre jours. Puis est venu le temps de l'analyse, d'avoir mon propre ressenti. Je n'ai plus 30 ou 35 ans pour prendre des décisions à chaud. Je sais, j'ai dit stop deux fois (à la Juventus et à Marseille). Si j'avais à le refaire, je ne redirais jamais stop. C'est une connerie. J'étais jeune. Aujourd'hui, j'ai 53 ans, chaque chose en son temps. À partir du moment où ma détermination et mon envie sont toujours au maximum, je suis prêt à relever le défi. Après, j'ai beau dire ça, c'est le président qui décidera. Nous avons une relation de confiance. Il a toujours été un soutien pour nous et pour moi dès le premier jour. Je pense qu'il n'a pas eu à le regretter. Mais quand ça secoue un peu, voilà… La barre est tellement haute. Regardez les champions du monde en titre : un seul, le Brésil, est sorti des poules.
En plus, la prochaine Coupe du monde termine en décembre et en toute sincérité, je ne ressens pas d'usure comme sélectionneur. Si je pouvais avoir dix ans de plus de ce que je vis aujourd'hui, ce serait l'idéal. Parce que c'est le très, très haut niveau, c'est tout ce que j'aime."