L’info est tombée ce lundi aux alentours de midi et elle pourrait avoir de très larges répercussions sur le fair-play financier. Suspendus de toutes Coupes d’Europe pendant deux saisons (2020-22) et condamné à payer une amende de 30 M€ pour ne pas avoir respecté les règles de l’UEFA, Manchester City a vu sa sanction largement réduite par le TAS.
En effet, dans son communiqué, le Tribunal Arbitral du Sport a largement abaissé la sanction à l’encontre des Citizens et à leurs actionnaires d’Abu Dhabi. «À l’issue de l’audience, le comité du TAS a délibéré et conclu que la décision rendue le 14 février 2020 par la chambre d’arbitrage devait àªtre annulée et remplacée par la suivante : Manchester City a contrevenu à l’article 56 du Règlement sur les licences des clubs et le fair-play financier. Manchester City paiera une amende de 10 000 000 EUR à l’UEFA, dans un délai de 30 jours à compter de la date de délivrance de la sentence arbitrale».
Une jurisprudence qui marque la fin du fair-play financier tel qu’on le connait !
Une annonce qui pourrait (et devrait) faire jurisprudence contre le fair-play financier et ses règles érigées… Permettant aux clubs dans le viseur de l’UEFA et disposant d’un déficit trop important d’éviter la sanction ultime d’une interdiction de Coupe d’Europe. Que nous apprend finalement cette décision ? Que le mécénat, par le biais détourné de sponsors, ne vaudra pas plus qu’une amende. Qu’un actionnaire, sous réserve qu’il en ait le pouvoir (comme les Emirats ou le Qatar…), pourra désormais éponger les dettes sans épée de Damoclès au dessus de sa tàªte. Un retour pur et dur au libéralisme du marché des transferts, dérégulé avant la crise du coronavirus. Bien évidemment, il faudra attendre le procès verbal du TAS pour savoir si l’UEFA a commis une faute dans sa procédure ou si, effectivement, l’instance a considéré que la sanction prononcée était excessive compte-tenu de l’état des finances de City. Mais dans le deuxième cas de figure, de profonds changements sont à attendre à l’avenir.
Le mécénat à nouveau possible
Pour le PSG et QSI, c’est bien évidemment une excellente nouvelle alors que le club tente depuis un an de se transformer en bon élève non soutenu par des sponsors locaux. Pour l’OM et Frank McCourt, c’est une meilleure nouvelle encore. Comme il le fait avec la DNCG, le Bostonien n’aura qu’à poser les garanties économiques suffisantes si le déficit autorisé n’est pas respecté. Màªme avec plus de 200 M€ de pertes sur les deux dernières années, son OM ne risque plus d’àªtre privé d’Europe à l’été 2021. Au pire, il devrait simplement s’affranchir d’une amende pour non respect du règlement de l’UEFA. Pour un hypothétique repreneur, c’est aussi une décision inespérée puisque la décision du TAS laisse entendre qu’il ne paiera plus les pots cassés d’une gestion passée calamiteuse… Sous réserve qu’il sorte le carnet de chèques.