ASSE : du temps pour les actionnaires
Bernard Caïazzo et Roland Romeyer n'étant pas en mesure, sur leurs fonds propres, de rembourser les nombreux prêts sollicités depuis 2018, le fiasco Mediapro avait placé les Verts dans une situation d'urgence. Urgence profitable à la vente du club, un dossier qui traine déjà depuis le 15 avril 2021. L'argent de CVC (16,5 M€ cet été + 16,5 M€ dans un an) ne règlera pas la totalité de la dette bancaire de l'ASSE – qui devra toujours vendre les bijoux de famille (Gourna, Camara) l'été prochain en plus de continuer sa baisse des gros salaires (exit Khazri, Boudebouz, Kolodziejczak, etc.) – mais ce pactole rend la situation moins tendue pour le tandem présidentiel. Surtout en cas de maintien en Ligue 1. Les Verts sont dans la même situation que le SCO Angers, forcé à une cure d'amaigrissement malgré tout.
Girondins : une manne vitale pour Gérard Lopez
Si Gérard Lopez a assuré qu'il serait toujours là en cas de descente en Ligue 2, l'argent de CVC ne devrait pas empêcher un plan social et de nombreux licenciements si ce scénario catastrophe venait à arriver. Les Girondins ont un déficit structurel important et les 16,5 + 16,5 M€ seront loin de le couvrir en totalité mais le crash économique sera moins violent. Rappelons qu'en cas de descente, Bordeaux touchera aussi le mécanisme de solidarité. Soit 7 M€ de droits TV pour la saison 2022-23.
RC Strasbourg : une bonne surprise mais du pragmatisme
A l'instar de Reims, Montpellier ou Brest, le Racing fait partie de ces clubs relativement bien gérés qui voient surtout l'arrivée de CVC Capital Partners comme un « bonus ». Pour les « ciel et blanc », cet argent peut aussi et surtout permettre de résister aux assauts étrangers d'envergure pour certains éléments (Ludovic Ajorque en tête!) après la bonne saison du club en Ligue 1. Marc Keller étant un pragmatique, pas sûr toutefois que cela modifie durablement la politique sportive prudente d'un RCSA plus proche que jamais de retrouver l'Europe.