Vendredi matin, l'assemblée générale de la Ligue a validé la création d'une filiale commerciale, dont le fonds d'investissement luxembourgeois CVC Capital Partners va prendre 13,04 % des parts en apportant 1,5 milliard d'euros. Une aubaine pour les clubs français, dont le déficit d'exploitation est de 1,2 milliard sur la saison en cours. Vincent Labrune, qui sera également à la tête de cette filiale, savoure cet apport d'argent frais et assure que la présence de certains marqueurs forts ont convaincu CVC d’investir.
« On a mis en avant les atouts de la France : les performances de l'équipe nationale, l'excellence de la formation, notre position de 6e puissance économique mondiale, a-t-il développé dans L’Équipe. Mais aussi la présence d'investisseurs internationaux à Paris, Marseille, Lyon, Nice ou Monaco. Et surtout celle du Qatar en L1 avec une politique ultra-ambitieuse au niveau sportif. Le Qatar n'est ni à Rome, ni à Berlin, ni à Munich, ni à Madrid, mais à Paris. Cela rassure les investisseurs. On a aussi des stars internationales, comme Messi, Neymar Mbappé, Paqueta… Des stades grâce à l'Euro 2016. Et il y a la présence d'Amazon (principal diffuseur du Championnat de France), qui a choisi la France comme socle de son développement en Europe. »
Au-delà de ses arguments, le président de la LFP estime que le football français devrait redémarrer grâce à l’arrivée de CVC. « On vit un moment historique. Et sincèrement, je ne vois pas qui peut être mécontent de voir arriver 1,5 milliard d'euros sur un plateau avec un partenaire d'envergure comme CVC qui prend des risques sur ce projet, a-t-il poursuivi en évoquant le rôle majeur du PSG. Tout le monde connaît la fragilité de notre économie. Le club le moins en risque de tous, c'était le PSG. Il a fallu le convaincre de l'opportunité de réaliser ce projet. Paris était en droit de revendiquer entre 300 et 350 millions d'euros car il participe à 34 % des revenus de la L1. Mais il a fait le choix de descendre sa quote-part à 200 millions d'euros, soit 17 % du total, pour que tout l'écosystème puisse bénéficier du projet. En fait, c'est Paris qui perd le plus. »