Honni des supporters de l'OM, qui ont investi la Commanderie il y a maintenant un an pour le faire partir, Jacques-Henri Eyraud est toujours au club. Il préside le conseil d'administration mais n'a plus aucun pouvoir sur le bon fonctionnement de l'Olympique de Marseille. Mais il n'empêche que certaines casseroles continuent de lui coller aux basques et de faire du tort aux Phocéens. Il y a ainsi eu le transfert de Pape Gueye, qu'il a validé et qui risque de coûter un an d'interdiction de recrutement puisqu'il est avéré que le milieu de terrain s'était engagé contractuellement avec Watford…
Mais ce n'est pas tout. Mardi, le journaliste français Philippe Auclair a dévoilé un article auquel il a participé concernant la société IQONIQ, partie aussi vite qu'elle était arrivée, après avoir au passage escroqué ses clients. Le 11 février 2019, Jacques-Henri Eyraud, féru de nouvelles technologies, était tout fier d'annoncer un partenariat pour trois ans avec IQONIQ, « L’OM devient le tout premier club de football français à faire ses pas sur l’application et confirme son orientation vers l’innovation et les nouvelles tendances digitales, pouvait-on lire dans le communiqué. Le club renforce ainsi sa stratégie de communication et de distribution de contenus en se rapprochant encore plus de ses fans aux quatre coins du monde. »
Les supporters étaient invités à acheter les fameux bitcoins qui sont sensés prendre une valeur énorme à l'avenir. Mais l'enquête menée par Auclair et son associé Josimar montre qu'il s'agissait d'une énorme escroquerie. Et aujourd'hui, IQONIQ n'existe plus. Elle qui annonçait avoir levé 100 M€ de fonds n'en avait en réalité qu'une dizaine et tous ont disparu ! Aucune possibilité pour les victimes d'obtenir réparation. Pour le coup, l'OM n'a a priori rien perdu au niveau financier dans cette opération. Mais Jacques-Henri Eyraud voit sa réputation un peu plus entachée après cet énième mauvais coup…