A ne dépendre que des droits TV, du moins principalement, les clubs français se sont depuis bien longtemps tirés une balle dans le pied. La pitoyable affaire Mediapro, et les dramatiques conséquences financières subies par les clubs de L1 et de L2, pourrait connaître une suite dans les prochains jours.
En cause, comme vous le savez sans doute, l'attitude de la Ligue de Football Professionnel qui a réussi, voilà des mois, à faire payer beaucoup plus cher à Canal + qu'Amazon et ce pour un moins grand nombre de matches diffusés. Plus de 300 millions d'euros pour Canal, 250 pour Amazon.
Il y a quelques mois, le tribunal de commerce de Nanterre avait donné raison à BeINSports , estimant que la chaine cryptée devait continuer à lui payer 332 millions d’euros par saison pour les deux matchs par journée de championnat. Canal+, et logiquement, a fait apple de cette décision, débattue cette semaine devant la Cour de Versailles. Le verdict est attendu pour le 31 mars prochain et peut nécessairement inquiéter tous les présidents de clubs, en L1 comme en L2.
Car les choses sont claires : si la chaîne cryptée obtient gain de cause, BeIn Sports ne sera pas en mesure de payer l'ardoise. Ce qui, par ricochet, mettra dans l'embarras l'ensemble du foot français qui s'appuie sur des montants précis pour déterminer et tenir ses budgets prévisionnels. "Ce scénario, pour la Ligue de football professionnel (LFP), c'est un scénario catastrophe. Le football s'effondrerait, car il ne s'est toujours pas remis de la faillite de Mediapro et de la crise sanitaire", a justement déclaré Maître Yves Wehrli, avocat de la LFP,.
Après Mediapro, et le Covid-19, la L1 et la L2 aimeraient bien éviter un énième drame.