« Parce que c’est le club de mon enfance, parce que c’est le club qui a décomplexé le football en France dans les années soixante-dix. On ne va pas laisser filer ce club, ce patrimoine, qui est le phare de la ville, le phare du département. Je ferai une proposition dans les trente jours », avait annoncé Serge Bueno, fin novembre. A la tête de Smart Good Things, l'homme d'affaires de 62 ans voulait empêcher le Russe Sergeï Lomakin de récupérer l'ASSE avec TSI. Il avait rencontré Roland Romeyer, à deux reprises.
Markarian n'a pas voulu s'associer avec lui
« Je lui ai présenté les grandes lignes de mon projet pour reprendre le club. Ce projet est porté par Smart Good Things et ses investisseurs actuels. Il n’y a pas un actionnaire unique, mais plusieurs, dont des fonds d’investissement. Nous ferons également appel au grand public. Notre offre sera supérieure au montant de la caution bancaire (ndlr : de 100 M€), car le club a besoin de plus pour sortir de l’ornière et s’installer durablement en L1. Vous savez, les gens opposent, moi, je réconcilie et c’est ce que je fais de mieux. Je vais rassembler les gens et les fonds nécessaires pour racheter l’ASSE. Je vais mobiliser les entreprises, les décideurs locaux, parce qu’on ne peut pas laisser partir à l’étranger ce monument national qu’est l’ASSE. Je serai bien sûr actionnaire majoritaire via ma société. Mais je n’en fais pas une histoire d’ego. Il y a quelques bons professionnels au sein du club. On verra qui on mettra ».
Caiazzo et Romeyer jouent la montre
Mais selon nos informations, ce projet restera sans suites. Serge Bueno a fait marche arrière. En décembre, il avait échangé et rencontré Olivier Markarian, porteur lui aussi d'un projet, afin que leurs deux dossiers ne fassent qu'un. Une fusion un temps envisagée par Markarian, mais le Drômois avait finalement décliné la proposition. La volonté de Bueno aurait plutôt consisté à intégrer l'ASSE dans un vaste projet de club multisports, sur le modèle de Red Bull, alors que les Verts sont le projet « in fine » de Markarian. TSI n'ayant pas donné de nouvelles depuis son entrée en data room en décembre, le seul candidat en lice à l'heure actuelle se nomme Olivier Markarian. Mais après avoir refusé sa proposition en novembre, le duo Caiazzo-Romeyer ne semble toujours pas vouloir lui passer la main, désireux de se tourner vers un projet de plus grande ampleur, susceptible de donner plus de moyens pour faire reverdir l'ASSE. Et plus d'argent pour racheter leurs parts.