Il y a du mieux défensivement à l'ASSE depuis l'arrivée de Pascal Dupraz. Alors que les Verts tournaient à 2 buts encaissés par match avec Claude Puel, leur moyenne est tombée à 1 but par match avec Dupraz… jusqu'au match nul concédé contre Strasbourg (2-2) dimanche dernier. Au sein de la défense verte, Paul Bernardoni, Falaye Sacko et Eliaquim Mangala ont débarqué en janvier, contribuant au « relooking » d'une arrière-garde qui était la plus perméable de L1 lors de la première partie de saison après celle de Bordeaux. Mais l'apport n'est pas tout à fait le même pour les trois recrues hivernales. Alors que Bernardoni et Sacko se sont imposés d'entrée, Mangala éprouve quant à lui des difficultés. Après une première assez délicate contre Montpellier (3-1), l'ancien international n'avait pas été à la noce à Clermont (2-1), le jour de ses 31 ans. Mohamed Bayo lui avait posé des problèmes et surtout, Cédric Hountondji avait ouvert le score en prenant le meilleur sur lui, de la tête. « Elia a été en difficulté contre Clermont, avait reconnu Pascal Dupraz vendredi dernier, en point presse. Mais si nous sommes plus cohérents, c'est aussi parce qu'il nous apporte plus qu'il nous dessert. » Une façon pour le Savoyard de maintenir sa confiance au nouveau numero 22 des Verts. Dupraz avait aussi glissé : « S'il était coquin, il se mettrait dix mètres derrière les autres et on jouerait bloc bas ». Pas un tricheur, Mangala. Mais pas encore le leader défensif espéré, et sa prestation contre Strasbourg (2-2) n'a pas contribué à rassurer.
Paris, le vrai test pour lui
Si l'ASSE est toujours invaincue depuis l'arrivée de l'ancien Citizen, ce dernier a à nouveau montré face à la 2e meilleure attaque de L1 qu'il était encore loin du niveau qui lui avait valu d'être le défenseur le plus cher du monde à son transfert à Manchester. Il n'est pas intervenu sur l'égalisation d'Habib Diallo, et c'est lui qui était au marquage du second buteur strasbourgeois, Lucas Perrin. Le manque de rythme de Mangala s'est ressenti tout au long de la rencontre, en première mi-temps surtout, et son manque d'automatismes aussi avec notamment une touche longue sur laquelle il s'est baissé, croyant que Bernardoni allait intervenir. Une mésentente qui aurait pu coûter cher, tout comme cette incursion de Kevin Gameiro, qui lui avait grillé la politesse en fin de match avant de buter sur la sortie de Bernardoni. Ces débuts laborieux ne sont pas si surprenants dans la mesure où Mangala n'avait plus joué depuis le printemps dernier, à son départ de Valence, avant d'être relancé par les Verts. Il faudra sans doute encore un peu de temps pour qu'il retrouve ses sensations, mais du temps, l'ASSE n'en a pas vraiment dans sa situation, avec en ligne de mire un déplacement périlleux à Paris samedi où Mangala et la défense verte vont passer un test XXL face à Mbappé, Messi, Neymar et compagnie. Surtout qu'en face, les Parisiens devraient être remontés comme des pendules après leur défaite à Nantes (1-3)…