Ce dimanche, Bruno Genesio a accordé un long entretien à L'Equipe où il revient sur son début de saison difficile avec l'Olympique Lyonnais. Morceaux choisis.
Sur la crise traversée par l'OL en début de saison
« Je n'ai pas eu peur mais j'ai été inquiet parce que ni nos résultats ni nos contenus n'étaient bons (”¦) Mais je n'ai pas vécu avec l'idée de me dire que j'allais me faire virer si on ne gagnait pas à Toulouse. Je sentais autour de mois beaucoup de gens solidaires (”¦) Je n'ai pas ressenti la màªme fracture entre les joueurs et le staff qu'il y a un an. Ce qui compte, c'est d'avoir un staff très proche, en qui je peux avoir confiance, et un groupe de joueurs qui m'a toujours soutenu, dans les paroles comme dans les actes”¦ »
Sur les critiques
« En étant Lyonnais, je suis beaucoup plus poreux qu'un entraà®neur de l'extérieur : quand je suis en ville, tout vient à moi, on me parle facilement. Donc j'ai dû me faire une carapace, màªme contre les bonnes intentions, pour ne pas me laisser gagner par des idées parasites. »
Sur les consultants
« Je ne suis pas du genre à dire que je ne lis pas, que je ne vois pas ou que je n'entends pas. Mon métier consiste aussi à àªtre informé de ce qui se dit et ce qui s'écrit. Il y a des critiques qui m'intéressent. Ce qui me gàªne, c'est de voir que certains partent avec un préjugé défavorable et n'en changent pas. Après notre défaite contre la Juve, on trouve le moyen de me dire qu'il n'y a rien dedans. Et trois jours après, je vois PSG – OM et j'entends que Rudi Garcia est un génie parce qu'il a fait un 5-3-2 dans un match à zéro tir. J'adore Rudi, et on sait tous que c'est un très bon entraà®neur mais je suis choqué par la différence d'analyse de gens qui changent de discours selon qu'ils aiment ou non un technicien (”¦) Ce qui m'irrite, ce n'est pas la critique, c'est injustice. C'est qu'un préjugé défavorable le reste, quoi qu'on fasse. »
Sur Valbuena
« Si je l'ai mis face à Zagreb, c'est que je crois encore en lui et qu'il a fait en sorte que je crois en lui. J'ai vu des choses qui m'ont convaincu à l'entraà®nement. J'y avais pensé à Lille déjà . Il a répondu aux attentes, et c'est bien, c'est une solution supplémentaire. C'est difficile d'àªtre performant quand on vit ce qu'il a vécu hors du terrain. Ce n'est peut-àªtre pas un hasard qu'il se soit blessé alors qu'il n'était jamais blessé. »
Arnaud Carond