En déclarant que Didier Deschamps avait cédé à une partie raciste de la France pour sa non sélection à l'Euro, l’attaquant du Real Madrid Karim Benzema a pris le risque de froisser le sélectionneur des Bleus. Interrogé ce lundi dans L'à‰quipe, c'est màªme ce qu'affirme son adjoint et confident Guy Stephan, qui englobe également les autres attaques dont a été victime son ami.
« Mais comment voulez-vous qu’il ne soit pas touché ? »
« Un match crucial nous attend dans cinq jours. Je dis stop aux mensonges, aux insinuations, aux ragots. La maison de Didier a été taguée. La prochaine étape, ce sera quoi ? L’heure est à la cohésion, au rassemblement. Nous avons besoin d’un environnement apaisé pour travailler dans la sérénité. Il ne faut pas nier les problèmes d’intégration. Ils ne sont pas propres à la France. Il ne faut pas nier les problèmes de discrimination, les problèmes économiques qui pèsent aussi beaucoup sur le climat général. Seulement, transférer tous ces maux sur l’équipe de France de football et sur son sélectionneur en particulier, c’est intolérable et inadmissible. Je connais Didier depuis seize ans. Je travaille avec lui au quotidien depuis sept ans. Le soupà§onner de racisme, c’est àªtre complètement à côté de la plaque. C’est un procès insupportable qui lui est fait, estime-t-il. Il est costaud, très costaud màªme. Mais comment voulez-vous qu’il ne soit pas touché ? Il ne le dit peut-àªtre pas par pudeur. Comme joueur ou comme entraà®neur, jamais il n’a eu un comportement raciste. Jamais. Dans ses équipes jouent des gens issus de toutes les communautés. Ce critère n’entre jamais en ligne de compte dans ses choix. Son leitmotiv, c’est le collectif et le projet commun. »
Julien Perez