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Vincent Labrune, président de la LFP, et Nasser Al-Khelaïfi, président du PSG.

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Droits TV : charge violente d’un sénateur contre la LFP et les clubs de Ligue 1

Dans un entretien accordé à RMC, le sénateur Michel Savin, rapporteur de la mission d’information du Sénat sur la « financiarisation du football », n’est pas tendre à l’égard de la LFP et des clubs de Ligue 1. Morceaux choisis.

Vous l’avez donc appris avant-hier soir sur notre site, lorsque nous avons relayé une information de RMC, indiquant que le principal diffuseur de la Ligue 1, DAZN en l’occurrence, ne voulait payer une partie de l’échéance due à la LFP ces jours-ci. La plateforme de streaming estime que certains clubs ne jouent pas le jeu et se plaint du piratage, responsable, selon elle, de son faible chiffre d’abonnés (500 000 selon certains chiffres). Panique générale, donc, pour les clubs de Ligue 1, déjà au plus mal sur le plan financier, et convocation ce soir d’un conseil d’administration en urgence de la Ligue au sujet de DAZN.

On pourrait dès lors croire que les clubs de L1 sont victimes d’un mauvais accord signé dès le départ entre DAZN et la LFP. Sauf que Michel Savin, sénateur et rapporteur de la mission d’information du Sénat sur la « financiarisation du football », apporte des précisions quelque peu différentes. Le tous coupables est de rigueur. Propos accordés à nos confrères de RMC.

« Ça pose énormément de questions. Les présidents et la Ligue sont toujours partis sur des objectifs très ambitieux mais qui n’étaient malheureusement pas du tout réalistes. Si les présidents ont construit leurs budgets avec un espoir d’avoir des droits TV autour de 700 à 800 millions d’euros, ça pose un problème. On sait que des clubs se sont engagés sur des contrats qui aujourd’hui posent plusieurs problèmes et ils se retrouvent en difficulté. On voit bien que les clubs détenus par des fonds comme le Qatar n’auront aucun problème pour traverser une zone de très forte turbulence. Je suis plus inquiet pour les clubs de deuxième partie de tableau du championnat de France ou pour les clubs de Ligue 2. Ce sont des présidents et des propriétaires qui ont posé des investissements personnels. »

« Il y a surtout un problème de direction au sein de la LFP. Il faut une direction plus collégiale. »

Quant à la LFP, son mode de fonctionnement, avec à sa tête Vincent Labrune, pose également problème. Comme si personne n’avait voulu voir ce qu’il se passait réellement. « Il y a surtout un problème de direction au sein de la LFP. Il faut une direction plus collégiale. Aujourd’hui ça repose sur une ou deux personnes qui font la pluie et le beau temps. Cette manière de fonctionner n’est pas bonne, elle ne peut pas perdurer. Aujourd’hui, j’entends les présidents de clubs qui demandent des comptes et que ce type de fonctionnement puisse cesser. On a mis ça en avant lors de nos travaux. Le fait aussi qu’un président de club soit partie prenante avec un distributeur potentiel, ça pose des difficultés. Le poids de certains par rapport à d’autres clubs pose aussi plusieurs questions. Il faut aussi parler avec la société commerciale. »

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