PSG – OM : Denisot, Tapie, Mozer, Boli, des anecdotes savoureuses avant le Classique
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Par
Benjamin Danet
Dans un entretien accordé à nos confrères de l’Equipe, Xavier Gravelaine, qui a porté le maillot du PSG et de l’OM, est revenu sur certains moments forts de sa carrière. Et les deux clubs, avant le Classique de demain, occupent une place prépondérante.
C’est souvent l’occasion de sortir la boîte à souvenirs. Notamment pour tous ceux, les anciens footballeurs, qui acceptent de répondre au questionnaire de L’Equipe sur ces joueurs et présidents rencontrés au cours du passé. Ce samedi, c’est Xavier Gravelaine, ancien milieu de terrain gaucher entre autres passé par le PSG et l’OM qui s’est collé à l’exercice. Idéal à quelques heures du Classique PSG-OM, demain soir au Parc des Princes, tant celui qui a également brillé au Stade Malherbe de Caen avait des choses à dire sur les deux clubs.
En premier lieu, Michel Denisot, ex-président du club parisien. » À mon arrivée à Paris, Ginola devait partir à Barcelone. Mais l’accord est tombé à l’eau. Déboulonner David au Parc, c’est compliqué. Je perds tout, l’équipe de France, en l’espace de quatre mois. Je veux absolument partir. Je ne vais pas à l’entraînement pendant une semaine, je boude. Je suis convoqué par la direction. J’en prends plein la tronche. Ils me mettent une grosse amende. Michel, un mec adorable, veut mettre l’argent dans la caisse des joueurs, mais je choisis l’association Perce-Neige de Lino Ventura. Comparé à (Bernard) Tapie, qui est un fou furieux, « Denise » est un vrai calme. Il m’appelait même quand j’étais prêté. La classe. » Bernard Tapie, ancien président de l’OM aujourd’hui disparu qui, de toute évidence, a également laissé un souvenir marquant à Gravelaine.
« Lors de la saison 1992-1993, Bernard Tapie nous convoque, avec mes agents, un dimanche matin, chez lui à Paris. Quel charisme, un vrai acteur. Au bout d’un moment, je lui demande si Raymond Goethals sera toujours l’entraîneur la saison suivante. Il éclate de rire et répond : « Mais t’as rien compris au football ! Tu crois que je mets autant d’argent pour qu’on fasse joujou avec mon jouet ? L’entraîneur, c’est moi. » Quelques mois plus tard, on se revoit. Il a beau tripler mon salaire, je tiens bon pour une question de principe. Il s’énerve : « C’est bon, t’as pas envie de jouer à Marseille, tu dégages ! »
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Un Gravelaine qui n’oublie pas, également, certains joueurs passés par l’OM. Dont ceux qui évoluaient en défense centrale et qui avaient une certaine réputation. « Le joueur le plus méchant, c’était Carlos Mozer. Je n’ai jamais eu de problèmes avec Casoni, Boli ou Di Meco, mais Mozer y allait pour faire mal, à tout moment. Si tu commençais à le trimballer et qu’il pouvait te laisser la cheville par terre, il le faisait. Ce n’était pas le cas de mon Basilou, qui était plus maladroit. »