Verbatim.
Un naufrage à tous les niveaux ?
« Je n’ai pas envie d’employer des mots trop forts. C’est dur à vivre. En premier lieu pour mes joueurs. Ce ne sont jamais des moments faciles et ils le découvrent à Saint-Etienne. Je l’ai déjà vécu en tant que joueur. Je suis très triste à l’instant où on parle mais on a un match à jouer dans trois jours. Il faut aller au combat. Ne rien lâcher. Ne pas baisser la tàªte. Après la tempàªte qu’on est en train de vivre, on en sortira plus fort. Ce ne sont pas que des mots. C’est ce en quoi je crois. Maintenant il faut assumer cette situation màªme si ce n’est pas facile pour les joueurs, les dirigeants et les supporters. »
Sur le début de match raté
« Le contexte est pesant. Il y avait de moins en moins de joueurs disponibles aussi. La situation a pesé sur l’avant-match et tous les discours de la semaine ont été anéantis dès les premières minutes avec le but monégasque. Je ne pense pas que les joueurs y mettent de la mauvaise volonté. La situation est ce qu’elle est. Il faut l’affronter avec fierté, avec courage. Ce club-là a déjà connu des périodes de ce type et les plus forts en sortiront grandis. »
Sur le coup de sang de Roland Romeyer
« On est des hommes. On vit des émotions et c’est encore plus fort à Saint-Etienne. Quand vous avez connu de bonnes périodes, la pression est forte sur vos épaules. C’était le cas de mon président aujourd’hui car il aime son club. Il est avant tout supporter, il aime sa ville. On peut s’emporter. Il ne faut pas le condamner par rapport à à§a. Il le fait car il aime son club et a envie de réagir. »
Sur l’exclusion de Stéphane Ruffier
« J’espère que la commission sera indulgente vis-à -vis de Stéphane Ruffier, exclu sur un but hors-jeu. Il est allé parler à l’oreille de l’arbitre et à§a a pris des proportions… Quand on mange son pain noir, on le mange jusqu’au bout. »
Sur les affrontements autour du stade
« Je l’ai déjà vécu. On l’a déjà vécu à Saint-Etienne. Il y a des cycles. Concernant les incidents, je n’ai pas assez de recul par rapport à ce qui s’est passé. J’étais proche de mes joueurs, là pour les consoler car ce sont les premiers malheureux. Je n’ai pas envie de commenter des choses que je n’ai pas vu. Il y a de la frustration et j’espère que cela va se calmer. On a besoin d’apaisement et de sérénité. »
Des ingrédients de révolte en interne ?
« J’y crois toujours. Màªme ce soir avant le match. Je vois au quotidien des joueurs qui communiquent, mettent de la bonne volonté à l’entraà®nement màªme si aujourd’hui on a beaucoup d’absents. Après, on ne va pas chercher d’excuses. Les mots vont commencer à me manquer mais l’enthousiasme, la fierté de représenter ce club doivent àªtre un moteur. Je tiens aussi à rappeler à mes joueurs que c’est du foot, qu’il y a une passion à Saint-Etienne et qu’on doit l’accepter. C’est sur à§a que je vais me battre dès demain matin. »
Alexandre CORBOZ, à Geoffroy-Guichard
