Chaque semaine, Benjamin Danet, supporter invétéré de l'ASSE et directeur général des Editions But!, vous donne son sentiment sur l'actualité des Verts.
On aura donc accompli cet énième exploit. Foutre en l'air, et en quelques mois seulement, des années de stabilité et de résultats significatifs. Le maintien assuré, et sans se poser la moindre question, le haut du tableau, la Ligue Europa, l'évidence de disposer de certains adversaires sans (trop) souffrir, tel était notre quotidien au cours des 5 ou 6 dernières années. Avec, màªme, parfois le doux ràªve d'un podium, en Ligue 1, la réalité d'un trophée gagné, au Stade de France, et le plaisir de taper le voisin lyonnais, chez eux où dans le Chaudron. Tout à§a est loin, trop loin, preuve que l'ASSE a décidément le don de perpétuellement renouer avec son passé. Pas le plus glorieux, bien entendu, mais en référence à ses innombrables saisons à combattre la descente, à jouer la boule au ventre et à se priver de tout objectif. On ne peut le croire, et c'est pourtant vrai : après notre défaite à Troyes, et le choix stupéfiant de laisser les cadres dans le Forez, notre unique source de satisfaction aura pour nom le maintien.
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On ne peut le croire et pourtant c'est vrai : toutes nos vertes fondations ont explosé en vol. En six petits mois, d'août à décembre. Les résultats du début de saison nous ont voilé la face alors que certains signaux étaient déjà au rouge : plus aucune stabilité dans le groupe, arrivées en nombre de joueurs inconnus (Silva, Janko, Katranis, Diousse) ou pas adaptés (Diony) et surtout pas validés par un entraineur dénué de courage. Une cellule recrutement qu'on laisse opérer alors qu'elle montrait des signes de faiblesse (latéraux) bien avant le départ de Galtier. Une relation exécrable, enfin, entre les supporters et la direction qui nous coûte, aux joueurs et aux supporters non Ultras (et oui il y en a”¦), des matches à huis-clos et des tribunes vides. Six mois, seulement; pour (re)goûter à l'enfer Vert qui a si longtemps effrayé les adversaires.
On espère, tout de màªme, que les dirigeants n'oublient pas, en cette période trouble, l'essentiel : (re)construire. Nos bonnes finances, il faut le dire, viennent de nous permettre d'aller chercher des joueurs de renom, sans qu'ils s'inscrivent dans la durée. Ntep ne sera plus là dans quelques mois, Cabella non plus. D'autres, et sans doute seront-ils nombreux, vont suivre. Quant au tandem Gasset-Printant, rien ne dit qu'il sera encore sur le banc de touche à la reprise 2018. La stabilité est loin, trop loin…
B.D.