« Je pense qu'on n'a pas fait le maximum. On s'est fait trouer une fois, on s'est découvert un peu et ils ont réussi à marquer ce deuxième but. On pouvait faire largement mieux, on aurait pu attraper le nul voire la victoire » : Denis Bouanga était amer après la défaite des Verts à Rennes (0-2). Dans un Roazhon Park où il avait brillé un an plus tôt, et marqué, lors de la victoire stéphanoise (2-0), le Gabonais n'a pas eu d'occasions, sevré de bons ballons. Un match frustrant pour lui, comme l'avait été le précédent face à Monaco (1-4). Bouanga reste à présent sur deux matches sans but, lui qui était sur une excellente série depuis la fin du mois de février.
« J’ai eu des moments compliqués avec Claude Puel »
Depuis son retour de la CAN, l'ancien nîmois avait en effet compilé 5 buts et 5 passes décisives en neuf matches. Un retour en forme bienvenu, surtout que la plupart des autres attaquants étaient sur le flanc à l'image de Wahbi Khazri, Romain Hamouma et Enzo Crivelli. Décisif face à Strasbourg (2-2), Bordeaux (2-2), Brest (2-1) et Metz (1-0), Bouanga reste l'homme fort des Verts dans ce sprint final, et c'est même un vrai renouveau pour lui puisqu'il n'avait inscrit que 3 buts lors des 24 premières journées de L1… Un renouveau qu'il a expliqué dans un entretien accordé au Progrès. « J’ai eu des moments compliqués avec Claude Puel que le public ne comprenait pas forcément. C’est important d’avoir un entraîneur qui te fait vraiment confiance. Je n’ai pas envie de le décevoir. Quand je me sens aimé, je peux mourir sur le terrain. » Et à lui d'ajouter : « J’avais un mal-être en moi. Je dribblais quand il ne fallait pas, je ne prenais pas les bons un contre un… Mes proches ne me reconnaissaient plus. Ils m’ont dit : « Si tu ne joues pas ton football, plus personne ne croira en toi » ».
En clair, Bouanga avait donc perdu confiance en lui sur la fin de l'ère Puel. Rarement aligné à son meilleur poste, il avait fini par perdre son football. Et son sourire. Bouanga avait notamment mal vécu les mises à l'écart de joueurs dont il est proche, en particulier Ryad Boudebouz. Celles de Wahbi Khazri et Timothée Kolodziejczak aussi. Ainsi que certaines critiques, et bien sûr les insultes à caractère raciste qu'il avait reçus, mais aussi un cambriolage dont il avait été victime, il y a un an et demi. Autant de contrariétés qui devraient l'inciter à demander un bon de sortie cet été, à un an du terme de son contrat, lui qui aspire selon nos informations à quitter le club en fin de saison. D'ici là, il reste trois matches. Et un maintien à assurer.