Sur une série de 8 matches sans victoire, l'ASSE, une nouvelle fois nullissime à Marseille, tentera de redresser la barre face à l'AS Monaco. Une mission qui semble bien en dessus de leurs capacités du moment”¦
« Je ne peux pas accepter ce que je viens de voir ce soir. Je n'ai jamais rendu les armes, je suis un compétiteur. Ce que j'ai vu là , à§a ne peut pas durer. Le club est, à l'instant où on parle, en danger. Nous n'avons pas vocation à jouer le maintien. Bonne soirée » : Julien Sablé n'a fait qu'un passage éclair de 46 secondes dimanche dernier pour commenter la prestation de son équipe à Marseille. Agacé par ses joueurs, l'ancien milieu de terrain avait le visage fermé et le regard sombre. Il y avait de quoi. Au stade Vélodrome, où l'on ne donnait pas cher de leur peau, les Verts ont donné le bâton pour se faire battre, comme cela leur arrive souvent depuis quelque temps. Après avoir ouvert le score dès la 11e minute sur un corner par Valère Germain, oublié par Vincent Pajot, les Marseillais, à 11 contre 10 suite à l'expulsion de Ronaël Pierre-Gabriel en début de deuxième mi-temps, n'ont màªme pas eu besoin de forcer pour s'imposer 3-0. L'addition aurait pu àªtre plus salée sans quelques arràªts de Stéphane Ruffier et sans ses montants, qui ont repoussé deux tentatives phocéennes. Cette nouvelle défaite a montré une fois encore l'extràªme faiblesse d'une formation stéphanoise de plus en plus inquiétante.
Cabella attendu comme le messie
Descendue à la 15e place de la L1, l'ASSE ne compte plus que deux points d'avance sur Lille, le 18e. Depuis l'arrivée de Julien Sablé, elle vient d'enchaà®ner trois défaites à l'extérieur et deux nuls à domicile. Un parcours de relégable. Très fébrile défensivement, l'ASSE a encaissé 17 buts lors de ses 6 derniers matches et offensivement, elle est toujours à la peine. A Marseille, il a fallu attendre la 75e minute pour que Loà¯s Diony, qui n'avait reà§u que cinq passes en première mi-temps, adresse le seul tir cadré de la partie. Preuve de la faiblesse du jeu stéphanois : les Verts n'avaient réussi que 59% de leurs passes en première mi-temps. A leur manque de talent, de technique, de cohésion, d'automatismes et de confiance, s'est ajouté au Vélodrome un manque criant de concentration, d'agressivité, de caractère. C'est sans doute ce qui a tant contrarié Julien Sablé. L'avant-veille du match, le successeur d'Oscar Garcia avait pourtant loué l'état d'esprit de son groupe. Un état d'esprit que Florentin Pogba a mis à mal par ses propos, à Marseille, au micro de Laurent Paganelli. “Il faut qu'on commence par retrouver la solidarité, l'état d'esprit”, a dit le Guinéen. Difficile après à§a de ne pas penser que le vestiaire ne répond plus à l'ASSE, ce qui n'est pas franchement de bon augure avant la réception de Monaco, vendredi soir.
Pour ce match, on attendra beaucoup du retour de Rémy Cabella côté stéphanois et il faudra faire sans Léo Lacroix, Bryan Dabo et Ronaël Pierre-Gabriel, tous trois suspendus, ce qui obligera Sablé à aligner une défense encore une fois remaniée et pour le moins expérimentale. Face à des champions de France qui viennent de se relancer en renversant Troyes (3-2) à Louis-II, le Chaudron, encore amputé de ses kops, attendra une réaction d'orgueil de ses favoris. Mais sans trop y croire, puisqu'il semble que ce soit un peu trop demander à ces Verts-là ”¦
Laurent Hess, à Saint-à‰tienne