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Ligue 1

ASSE : Dupraz, plus dure est la chute !

Pascal Dupraz n’a pas réussi son opération maintien. Ses choix et ses discours lors de ses six mois sur le banc de l’ASSE n’auront vraiment pas convaincu…

Depuis son arrivée, le 15 décembre dernier, Pascal Dupraz affirmait que l'ASSE allait se maintenir en L1, malgré ses 12 points après 18 journées lorsqu'il avait pris la relève de Julien Sablé, qui avait lui-même succédé à Claude Puel le temps d'une défaite à Reims (0-2). Ce souci de positiver, Dupraz l'aura eu jusqu'au bout, contre vents et marées, quitte à en faire souvent trop, voire beaucoup trop, quitte à admirer ses joueurs après des défaites, et à les encenser plus que de raison. Bouanga ? « Un joueur de Ligue des champions ». Aouchiche ? « Excellent dans son rôle de Super Sub ». Mangala ? « Injustement critiqué »…

20 points en 20 matches, ça n'a pas suffi

La méthode a eu du bon, en tout cas au début, puisque l'ASSE a enchaîné une série de résultats qui lui a permis de sortir de la zone rouge à la fin de l'hiver. Les joueurs, en rupture avec Puel, avaient alors retrouvé de la confiance et du plaisir sous la houlette de celui en qui certains voyaient un « deuxième papa », à l'instar de Boudebouz et Gourna. Mais les Verts se sont alors vus un peu trop beaux, ce qu'a avoué Hamouma avant les barrages contre Auxerre, et leur nouveau coach aussi. Dupraz, toujours friand de « punchlines », se mit à en faire trop, beaucoup trop. A fanfaronner un soir de victoire à Clermont (2-1), à régler ses comptes avec Pascal Gastien, à évoquer son envie d'assister à un match dans le kop, au beau milieu des supporters, avant la réception de Troyes (1-1). Avec la blessure de Falaye Sacko, seule vraie bonne pioche d'un Mercato à 7 recrues, ce match face à l'Estac aura été un tournant, l'ASSE terminant finalement son championnat à la 18e place grâce à son match nul à Nantes (1-1) et à la victoire du PSG contre Metz (5-0) lors de la dernière journée, malgré deux derniers mois très difficiles marqués par de lourdes défaites à Lorient (2-6), face à Marseille (2-4), Monaco (1-4) ou à Nice (2-4).

Il a tout raté, sa mission mais aussi son opération séduction

Incapable d'empêcher le navire de couler, Dupraz, contesté pour ses choix tactiques et sa défense à cinq, a alors commencé à délaisser son costume de séducteur pour sortir celui du Père Fouettard. Mauvaise communication avec le staff médical, souci de préparation physique, bilan de son prédécesseur… fini les mea culpa pour le Haut-Savoyard. Finie aussi l'idylle avec le groupe puisqu'il n'hésita pas à égratigner Khazri, un peu trop lent à son goût pour soigner une cheville à son retour de la CAN, ni à écarter Boudebouz, temporairement, et surtout Kolo, définitivement. Soit trois joueurs à qui il avait confié le brassard… Au final, Dupraz laisse donc l'ASSE en L2. Les 20 points pris en 20 matches ont suffi à arracher les barrages, ce qui était miraculeux, mais l'ASSE n'est pas parvenue à écarter Auxerre. Avec lui, le maillot vert se sera porté bien pâle. Dupraz, qui avait commandé un documentaire retraçant ses six mois à l'ASSE, convaincu de sa réussite, aura échoué dans sa mission maintien comme dans son opération séduction. Pour réussir dans son entreprise, lui qui partait de loin mais qui affirmait que le maintien était son Karma, il aurait fallu qu'il soit aussi bon coach qu'acteur. Ce qui n'a pas été le cas.

 

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