But ! : Gilbert, que pensez-vous du travail de Claude Puel depuis son arrivée à l'ASSE ?
Gilbert CECCARELLI : Puel, on le connait depuis longtemps. On sait que c'est un coach travailleur, qui donne sa chance aux jeunes. Ceux qui en veulent, il n'hésite pas à les lancer, à les faire jouer. Il n'a pas peur de ça. A Saint-Etienne, c'est intéressant d'avoir cette philosophie surtout qu'on a de bons jeunes. Après, il faut faire attention : les jeunes, c'est bien, mais il faut qu'ils soient bien encadrés. Ça a été le cas à Lille cette saison avec Fonte, Yilmaz, André, et ils ont créé la surprise en étant champion. C'est l'exemple à suivre, je pense.
Puel a marqué son territoire en écartant Stéphane Ruffier, qui a fini par être licencié. Qu'avez-vous pensé de cette « affaire Ruffier » ?
Je ne suis pas un pro Ruffier, je me suis déjà exprimé là dessus. Par contre, la façon dont ça s'est passé m'a chagriné. Ruffier, j'en pense ce que j'en pense, sur ses qualités, sa personnalité. Mais cette mise à l'écart, je n'ai pas aimé. Après, je ne le défends pas à 100% et je ne condamne pas les dirigeants, parce que je ne connais pas tous les tenants et les aboutissants.
Que reprochez-vous à Ruffier pour ne pas être un « pro Ruffier » ?
C'est un bon gardien, ou c'était un bon gardien puisqu'il a raccroché, à priori. Là dessus, pas de souci. Mais c'est plus sa personnalité. Je trouve qu'il était trop dans sa bulle, dans son coin. Il ne s'investissait pas assez. Un gardien est seul dans ses buts, c'est un peu à part, mais il doit être fédérateur, il doit avoir une influence positive sur l'équipe. Et ça, vu de l'extérieur, je ne le ressentais pas chez Ruffier. Il n'avait pas ce leadership qu'on était en droit d'attendre, surtout par rapport à son niveau, son statut.
PS : l'intégralité de l'entretien avec Gilbert Ceccarelli est à retrouver dans But! Saint-Etienne dès ce mercredi