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ASSE – Exclu BUT ! : ses souvenirs en Vert, la montée en Bundesliga avec Bochum, son avenir… Anthony Losilla se confie

Natif de Firminy (Loire), Anthony Losilla (35 ans), formé à l’ASSE, vient d’accéder à la Bundesliga avec son club de Bochum, dont il est le capitaine. Le milieu de terrain revient sur son parcours, ses vertes années, et il évoque son avenir. Entretien.

But!: Anthony, cette montée en Bundesliga est-elle le meilleur moment de votre carrière ?

Anthony LOSILLA : Carrément ! Jusqu'ici, je n'ai côtoyé que la L2 allemande. J'ai toujours eu l'objectif de passer ce cap de jouer en Bundesliga et ça arrive à 35 ans, alors que je suis plutôt sur la fin. En plus, c'est avec Bochum, le club où je joue depuis 7 ans. C'est un super moment, une grande fierté.

Vous avez pu partager cette joie avec les supporters ?

Malheureusement non. On a eu un avant goût lors de l'avant dernier match. On se déplaçait et 6 000 supporters sont venus accompagner notre départ en bus. Mais pour le dernier match, celui du titre, la ville a tout quadrillé pour éviter les festivités. C'est un peu dommage mais on a pu fêter ça entre nous, sur le terrain. On espère vite retrouver les supporters au stade la saison prochaine, pour savourer encore plus ce retour en Bundesliga avec eux. Ça faisait 11 ans que Bochum attendait ça.

Vous n'étiez pas favoris…

Pas du tout. On devait avoir le 8 ou 9e budget. Mais on a fait une belle saison. Au début, c'était un peu en dent de scie. Mais sur la fin on a vraiment été réguliers, on a pris les commandes en mars et on n'a plus lâché. Finir champion, c'est la cerise sur le gâteau. Il y avait de grosses équipes : Hambourg, Hanovre, Dusseldorf, Nuremberg. On ne nous attendait pas. Lors de ma deuxième année ici, on n'était pas passés très loin mais on avait flanché sur la fin. Il y avait Fribourg et Leipzig qui s'étaient détachés, on n'avait pas pu suivre le rythme. Et là, ça arrive après une saison 2019-20 assez difficile. Mais c'est mérité. On a vraiment un très bon groupe.

Un groupe dont vous êtes le capitaine…

Oui. Cela fait quelques années que j'ai le brassard. Josuha Guilavogui le porte aussi à Wolfsbourg. C'est rare de voir des Français capitaines en Allemagne mais on est deux, et deux Stéphanois en plus. C'est une fierté. C'est gratifiant. J'ai vite eu la confiance du club à mon arrivée de Dresde. J'ai été assez vite vice-capitaine avec Verbeek notre ancien coach hollandais. Quand Robin Dutt est arrivé il m'a confié le brassard et je l'ai toujours avec Thomas Reis. C'est une chance pour moi d'être dans un club qui me fait entièrement confiance. Chaque année je prolonge d'une saison. Là, j'ai prolongé pendant l'hiver. Et on parle même d'une reconversion.

Vous avez marqué 4 buts et délivré 2 passes décisives cette saison. Vous êtes offensif pour un n°6 !

C'est vrai. On est deux anciens au milieu et tous les deux on aime se projeter, jouer au ballon. On prend un peu de liberté à tour de rôle et cela a permit de débloquer des situations. J'avais mis 5 buts la saison d'avant. Comme quoi il n'est jamais trop tard pour progresser !

Vous allez découvrir la Bundesliga. Y a-t-il des matches que vous avez vraiment hâte de jouer ?

Je suis allé plusieurs fois à Dortmund, c'est notre voisin. J'y étais allé contre le PSG en Ligue des champions. C'est une ambiance magique. En plus, ce sera un derby. Francfort aussi c'est magique. Le Bayern, j'ai déjà joué à l'Allianz Arena contre leur équipe 2, mais là ce sera le grand Bayern. Ça va être top ! En France, honnêtement, à part Saint-Etienne, Marseille et Lens, c'est rare de sentir beaucoup de ferveur. Ici, il y a de super stades partout.

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