Combien de temps àªtes-vous resté en Angleterre ?
Trois ans. C'était un grand changement pour moi. Il faisait froid, c'était une autre culture. J'étais jeune, je ne parlais pas anglais. Mais je me suis vite adapté. J'étais hébergé dans une famille qui m'a beaucoup aidé. J'entretiens toujours le contact avec eux. Ils m'ont traité comme leur fils.
Vous gardez un bon souvenir de Manchester ?
Oui. J'ai grandi là -bas. J'ai participé deux années à la Ligue des champions des jeunes. La première, on a perdu en demi-finales contre le Bayern Munich. Et la deuxième, on a également atteint la demi-finale, qu'on a perdue contre Benfica. J'ai gagné l'International Cup avec les U21. J'ai côtoyé de grands coachs comme Patrick Vieira, un grand monsieur. Il m'a aidé à grandir en tant que joueur et en tant qu'homme.
Pourquoi n'avez-vous pas été conservé ?
Je me suis blessé au mauvais moment. Et puis, là -bas, c'est très dur pour un jeune d'intégrer l'équipe première. Il y a très très peu d'élus. Je jouais en sélection portugaise, avec les U19. C'était mieux que je rentre.
Vous attendiez-vous à àªtre transféré cet hiver ?
Pas vraiment. Mais on sait que tout peut aller très vite dans ce métier. Je commenà§ais à peine à me faire connaà®tre au Portugal. Ce départ, c'est la reconnaissance de mon travail à Arouca.
Vous avez pu vérifier la ferveur des supporters dès votre arrivée avec ce premier match contre Lyon !
Oui ! J'ai déjà joué dans de grands stades, à Benfica, au Sporting, à Porto. Mais là , ce derby, je n'oublierai jamais. J'ai eu des frissons. C'était génial, fantastique ! Quand on a des supporters comme à§a, on a envie de gagner pour eux, de s'arracher. à‡a transcende. A Manchester, ils ont chanté tout le match, màªme à 0-3. Ici, on ne peut qu'avoir l'amour du maillot.
Laurent Hess, à Saint-à‰tienne