Entretien avec un footballeur précoce, à la tàªte bien faite et bien pleine.
But! Saint-Etienne : Neal, quel regard portez-vous sur votre première saison stéphanoise ?
Neal Maupay : C'est la première fois que je pars loin de chez moi. Pour l'instant, je ne vois que du positif. Je suis dans un grand club franà§ais. Rien que dans les installations, c'est beaucoup plus grand et beaucoup plus professionnel que Nice. Au niveau de ma saison, pour la première fois, je découvre le quotidien d'un club qui se fixe des objectifs sur tous les tableaux : en Ligue 1, en Coupes nationales, en Europe”¦ Ici, il faut àªtre concentré tous les trois jours et il y a une obligation de résultat, d'àªtre toujours à fond. Cela m'a appris à àªtre focalisé sur les objectifs. Au niveau de l'ambiance, je n'ai pas à me plaindre. Mes coéquipiers ont été super avec moi.
Comment avez-vous pris le fait de redescendre à plusieurs reprises avec l'équipe de CFA2 ?
Ce n'est pas simple quand on a toujours envie de figurer dans le groupe et de jouer. On va dire que à§a met un petit coup au moral. Mais il ne faut pas s'arràªter à à§a. Le coach m'a clairement expliqué la situation. Quand il m'envoie en CFA2, c'est qu'il sait que je ne vais pas jouer le week-end en équipe première. Dans ces cas-là , il préfère que je garde le rythme de la compétition en réserve plutôt que de m'entraà®ner tout seul. Màªme si tu es déà§u de redescendre, tu sais qu'il le fait pour ton bien.
Cette saison, vous avez inscrit deux buts en Coupe de France mais en Ligue 1, vous avez une statistique terrible : 10 frappes, 0 cadrée. Comment l'expliquez-vous ?
C'est vrai que je n'ai pas été très efficace. Après, c'est compliqué. J'ai fait des entrées de 10 minutes, puis je ne jouais plus pendant trois semaines”¦ Màªme si tu fais tout pour aux entraà®nements et en réserve, ce n'est pas simple d'àªtre dans le rythme. Un attaquant a besoin de confiance et pour à§a, il faut enchaà®ner les matches. Pour l'instant, je n'ai pas eu cette chance. Je n'ai pas marqué et, sans aller jusqu'à dire que je cogite, c'est difficile. Mais je pense que à§a peut tourner très rapidement. Souvent, il suffit d'un but pour les enchaà®ner. J'attends le déclic qui va me relancer.
En janvier, votre nom a beaucoup circulé dans le sens des départs. On vous a màªme annoncé à Sochaux. Pour vous, c'était clair que vous alliez rester ?
Oui. J'ai toujours voulu finir la saison ici. Je savais que j'allais avoir des opportunités de me montrer. J'ai entendu des rumeurs mais, dans ma tàªte, tout était clair : je voulais rester.
Vous avez signé jusqu'en juin 2019. Comment voyez-vous l'avenir ?
Je ne sais pas trop”¦Je vais essayer de bien finir la saison, tant sur le plan personnel et collectif. Après, on fera le point avec le club pour savoir ce qu'il envisage de faire. Personnellement, je suis très heureux ici. Si on me demande de rester, ce sera sans problème.
Alexandre Corboz