Le départ semble acté pour Denis Bouanga après une saison pour le moins pleine de contraste. Capable du meilleur comme du pire, l'ancien Nîmois n'avait pas existé avant la CAN… puis signé un retour spectaculaire, portant l'attaque des Verts à bout de bras en fin de championnat. Tantôt son état d’esprit était agaçant, tantôt ses retours hargneux et sa combativité ont relancé toute l’équipe. Tantôt il a fait lever tout le Chaudron sur des séquences de dribbles, tantôt il a fait s’arracher les cheveux des supporters en ratant des face-à-face cruciaux. Toujours est-il que les quelques espoirs qui ont existé à Saint-Étienne n’auraient pas vu le jour si l’ailier n’avait pas autant surclassé ses coéquipiers dans ce sprint final pour le maintien où il était redevenu ce joueur spécial. Et ça de nombreux clubs l’ont bien compris.
En L1, en Allemagne et en Liga, il a des touches
En fin de contrat à l’été prochain, le joueur n'a pas ouvertement évoqué son avenir, comme il l'a dit sur Instagram quelques jours après le relégation « (sa) situation personnelle importe peu, ce n'est pas le sujet ». Elle est quand même d'importance pour l'ASSE puisqu'il représente une des plus grandes valeurs marchandes du club. Dans un club qui va devoir vendre malgré l'aval de la DNCG afin de poursuivre l'épuration des salaires les plus importants et nettoyer son déficit structurel.
Tous les étés depuis son arrivée, Denis Bouanga a été au cœur des rumeurs. À l’issue de sa première (et excellente) saison dans le Forez, le Milan AC, la Roma, le Bétis Séville ou encore Everton s’intéressaient au joueur. Rennes a même proposé 15 M€ mais Claude Puel voulait conserver son attaquant. La suite fut compliquée, à la fois pour Bouanga qui se serait bien vu dans un grand club et qui ne produisait plus le même rendement, mais aussi pour l’AS Saint-Étienne qui a réalisé son erreur. Toujours est-il qu'il y a encore du monde au balcon pour le Gabonais. En France (Lille, Nice, Montpellier, Nantes et Rennes à un degré moindre) mais également à l'étranger (Celta Vigo, Borussia Mönchengladbach, Eintracht Francfort).
S'il reste, Bouanga devra baisser son salaire de 20%
Comme il s'agit de la dernière chance pour les Verts de le céder, la porte ne sera pas fermée même pour une somme très inférieure à 10 M€ (on parle d'à peine 5 M€ pour rachater son ultime année de contrat). Cette fois-ci, le départ de Denis Bouanga ne sera pas une question d'argent pour le club. Pour le joueur, amené à baisser son salaire de 20% s'il reste, ce n'est en revanche pas la même musique…
C'est donc sans regrets, ni d'un côté ni de l'autre que l'histoire va se terminer. Pour l'heure, l'offre qui fera la différence n'est pas encore tombée mais ce n'est plus qu'une question de temps avant que cette séparation inéluctable n'intervienne. Denis Bouanga sera-t-il encore présent à la reprise ? Ce n'est pas impossible, lui qui bénéficiera de quelques jours de congés supplémentaires après le 27 juin suite à son passage en sélection au début du mois. Quant à l'ASSE, elle devra trouver un remplaçant « low cost » pour prendre sa suite en Ligue 2. En espérant qu'il soit aussi efficace que le Bouanga de la première moitié de 2022…