Notre correspondant à Saint-à‰tienne et spécialiste des Verts Laurent Hess a analysé la défaite de l'ASSE mercredi soir à Louis II face à l'AS Monaco (2-0).
« Un but à la fin du premier quart d'heure, un autre dans le temps additionnel, et pas grand-chose entre les deux : l'AS Monaco n'a pas tremblé pour battre l'ASSE et fàªter son titre de champion de France, mercredi soir. Côté stéphanois, il y avait de quoi redouter ce déplacement sur le Rocher après le 5-0 encaissé contre Paris, surtout que Perrin, blessé, comme Malcuit, n'était pas là . A la lecture de la composition d'équipe alignée par Galtier, on se demandait à quelle sauce les Verts allaient encore se faire manger, et comment ils allaient bien pouvoir marquer un but avec ce onze là . Au final, ils n'en ont pas marqué, mais ils n'en ont pris que deux. Ce n'est pas si mal vu l'écart de niveau avec les Monégasques. Ce match en Principauté aura été un condensé de ce que Galtier appelle sa « moins bonne saison », que beaucoup considèrent comme celle de trop pour le Marseillais : des Verts qui encaissent le premier but et courent en vain après le score, avec leur jeu aussi inoffensif qu'ennuyeux. En début de saison, il y avait souvent des buts de dernière minute, des égalisations souvent improbables, tombées de nulle part. Mais les miracles ont fini par ne plus se reproduire. Les blessures, par contre, n'ont jamais cessé d'accompagner l'équipe, et de la plomber. A Monaco, Pierre-Gabriel s'est blessé pendant l'échauffement et Maà¯ga au bout de 20 minutes, ce qui a permis à Clément de ressortir du placard. Les deux joueurs ont été victimes d'incidents musculaires. Perrin, Malcuit, Pierre-Gabriel, Maà¯ga, mais aussi M'Bengue, Pajot, Selnaes, Corgnet et Jorginho : pas moins de 9 joueurs stéphanois terminent la saison à l'infirmerie. « Il faudra se poser les bonnes questions », a glissé Galtier à Louis II. Une remise en cause de ses joueurs, de leur hygiène de vie, ou de Thierry Cotte, son préparateur physique ? On constate en tout cas que l'excuse de la Ligue Europa et de la répétition des matches, longtemps évoquée, ne tient plus pour expliquer cette cascade de blessures, puisque l'ASSE, vite éliminée des deux coupes nationales, ne joue plus tous les trois jours depuis la fin de l'hiver. Plus qu'un match, samedi à Nancy, et la saison sera terminée. Joueurs, entraà®neurs, supporters, tout le monde pourra pousser un bon « ouf » de soulagement dans le Forez à part Romeyer et Rocheteau, sur le pont pour trouver un nouveau coach. »
Laurent Hess, à Saint-à‰tienne