Olivier Echouafni a félicité ses joueurs hier malgré leur défaite face à l'ASSE, tout en fustigeant l'arbitrage. Le coach de QRM n'avait pas digéré les deux penaltys qui ont permis aux Verts de mener 2-0, avant de l'emporter 2-1 suite à un but de Pierret consécutif à un corner, en début de seconde période. De son côté, Laurent Batlles ne versait pas dans le triomphalisme, bien au contraire. Lucide sur la prestation de ses joueurs, le coach des Verts a pointé leurs lacunes, toujours les mêmes. "La première mi-temps a été conforme à ce que je voulais mais en deuxième, on a manqué de justesse technique, on n'a pas été bons dans la tenue du ballon. On doit s'améliorer", a-t-il dit.
Aucun progrès dans le jeu et toujours la même fébrilité défensive
Si Batlles semble avoir bien aimé la première mi-temps de son équipe, on s'est pourtant ennuyé ferme pendant les 45 premières minutes. Les deux penaltys sont tombés du ciel, avec une main d'un défenseur normand et une sortie mal maîtrisée de Leroy devant Cafaro, mais l'ASSE a été incapable de se procurer la moindre occasion dans le jeu : aucun tir de tout le match ! Batlles pouvait pourtant compter sur le retour de Nkounkou pour animer le couloir gauche, mais l'international Espoirs n'a été d'aucun danger pour QRM, tout comme Appiah de l'autre côté, ou encore Cafaro, perdu dans un rôle plus axial aux côtés d'un Sissoko qui gagnerait vraiment à travailler ses passes à l'entraînement. L'ancien Sochalien n'est pas Krasso, et l'attaque verte est orpheline de Wadji et de sa profondeur. Sans numéro 10, à l'exception d'un Chambost qui a encore peiné à prendre le jeu à son compte hier soir, avec un Charbonnier loin d'être à 100% et dont la complémentarité avec Sissoko semble problématique, l'attaque verte s'annonce bien moins redoutable que la saison dernière, même si Cissé pourrait s'y révéler. Son milieu, où Monconduit et Bouchouari n'ont pas rayonné hier, où Lobry et Fomba ne s'imposent toujours pas et où Moueffek est déjà sur le flanc, ne semble pas parti pour dominer la L2 puisqu'il a souffert lors des trois premiers matches face à des adversaires qui n'étaient pas vraiment des cadors. Et derrière, malgré les débuts plutôt encourageants de Batubinsika, ce sont toujours les mêmes maux, cette fébrilité sur les coups de pied arrêtés et sur les transitions, ce déséquilibre. Batlles aura bientôt deux solutions de plus sur les côtés avec les arrivées de Diarra et Bentayg, mais son équipe, après trois journées de championnat, a du pain sur la planche pour ressembler à un candidat légitime à la montée en L1. Sa victoire d'hier, malgré ce qu'en dit Echouafni, elle ne l'a doit qu'à Quevilly, une équipe encore plus faible qu'elle. Il fallait le faire !