C'est sans Briançon, Cafaro, Chambost, Monconduit et Wadji que l'ASSE a reçu Valenciennes hier soir, mais avec ses 5 recrues estivales, toutes titularisées (Sissoko, Batubinsika, Diarra, Bentayg et Tardieu). Dans un Chaudron qui accueillait plusieurs glorieux anciens de 76 venus honorer la mémoire de Georges Bereta, que Salif Keita a rejoint en ce très triste samedi, les protégés de Laurent Batlles ont été incapables de redonner un peu de baume au coeur au peuple vert. Bien au contraire puisque leur prestation a été une nouvelle fois indigeste, indigne d'un prétendant déclaré à la L1.
Pas de résultats, pas de jeu, et un fusible idéal…
Emmenée par un duo Sissoko-Charbonnier dont on a du mal à imaginer la complémentarité, l'ASSE a proposé une bouillie de football, comme lors de son dernier match à Geoffroy-Guichard contre QRM (2-1), et des sifflets sont descendus des tribunes au coup de sifflet final. Entre un Charbonnier loin d'être à 100%, un Sissoko maladroit, un Bouchouari agacé, un Batubinsika qui a provoqué son deuxième penalty en deux matches, un Tardieu en manque de rythme, un Diarra éteint, un Appiah toujours aussi fébrile et un Bentayg qui a multiplié les fautes, l'ASSE a fait peine à voir. Seul Rivera a un peu tiré son épingle du jeu, à droite, et bien sûr Larsonneur, qui a évité la défaite en arrêtant un penalty. On aurait pu penser que ce fait de jeu allait galvaniser l'équipe, mais non : elle aurait pu jouer des heures sans marquer ! Tactiquement, techniquement, mentalement, physiquement, son niveau actuel est affligeant. A se demander si Batlles a les ressorts, lui qui est là depuis un an. Un Batlles dont le discours d'après-match hier a pu interpeler "On est peut-être trop scolaires, trop bons élèves", mais qui ne peut être tenu pour seul responsable de ce début de saison très inquiétant, car cela reviendrait à dédouaner les actionnaires, encore chahutés par les Ultras hier soir, le président délégué (Soucasse) qui ne doit sa présence qu'à son parachute doré malgré un bilan calamiteux, et le directeur sportif (Perrin) dont l'image en prend un sacré coup… Mais avec seulement 5 points au compteur après 5 journées, alors que le calendrier était particulièrement favorable, Batlles est loin du compte et le contenu ne plaide pas vraiment en sa faveur. Il fait figure de fusible idéal aujourd'hui, en cette période de trêve internationale souvent propice aux changements.