« Brest va jouer la ligue des champions, ce n’est pas un hasard, mais le résultat d’une longue course en tête en Ligue 1 la saison dernière. Ce n’est pas parce qu’on a plus parlé de son stade non homologué par l’UEFA que de son sprint final balbutié, pas parce que le mercato a saigné des postes clés qu’il fallait l’oublier. Certains avaient pas perdu la mémoire immédiate en évoquant ce déplacement supposé débloquer le compteur points de l’ASSE. N’avaient-ils pas vu la tristesse du spectacle fourni devant Le Havre ? Olivier Dall’Oglio avait pourtant essayé de ramener les optimistes sur terre en rappelant que devant les Normands, le nombre de frappes était illusoire tant celles-ci avaient été stériles, improductives, gentillettes. Les sifflets des seules latérales auraient dû résonner un peu plus loin que Geoffroy-Guichard. Jusqu’au Finistère par exemple, terre inhospitalière pour les Verts, Stéphane Ruffier peut en témoigner. Les ultras qui se sont payés quatorze heures de bus aussi. Ils méritaient mieux que ce 4-0 sans réponse ni répondant comme l’a concédé un Aïmen Moueffek attendu comme un messie dans ce groupe sans âme. On aimerait feindre être rassuré quand les acteurs tiennent le rôle de critiques.