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ASSE – Le rendez-vous de Didier Bigard : « Alors, c'est la faute à qui cette fois ? »

Atterré par l’attitude des Verts à Lorient (2-6), Didier Bigard s’interroge sur la bonne stratégie à mener et l’échelle des responsabilités à l’ASSE actuellement. L’ancienne grande plume du Progrès est de plus en plus circonspect sur la stratégie de câlinothérapie de Pascal Dupraz.

« Parce que nous avions titré notre rubrique « Alors, on attaque quand » après le manque d’allant de l’équipe face à l’OM, nous aurions pu enchaîner par un « Alors, on défend quand? » après le naufrage à Lorient. Six buts encaissés par l’ASSE, il faut remonter au printemps 1984 pour retrouver une telle déroute. C’était à Bordeaux et Gérard Simonian, envoyé spécial de La Tribune-Le Progrès, avait refusé de noter les joueurs, estimant que ceux-ci n’ayant pas fait le boulot, lui n’avait pas de raison de faire plus.

Peut-être Pascal Dupraz aurait-il pu reprendre la formule vendredi et taper du poing. La veille un confrère visionnaire lui avait demandé si le temps de la câlinothérapie n’avait pas atteint ses limites. La réponse est venue du terrain. Pour rompre avec la méthode Puel, jugé responsable de tout puisqu’il l’était par son titre de manager général et de membre du Directoire, Dupraz a été choisi pour son sens du relationnel et de la communication. Mais point trop n’en faut dans ce sens non plus. 

Arrêtons avec les Dupraz papa et les grands frères 

On a du mal face au discours d’un Boudebouz, joueur de 32 ans, professionnel depuis treize saisons, décrivant son nouveau coach « un peu comme un papa pour tout le monde ». Et arrêtons d’en rajouter sur la bonne ambiance qui règne dans le groupe, de l’entente entre jeunes et anciens, du rôle de grands frères de ces derniers. On peut y croire dans les victoires, pas quand une équipe se traine de la vingtième à la dix-huitième place. Ou alors il y a un truc qui ne va pas, des coups de gueule étouffés, voire des coups tout court, et on ne parle pas ici de ceux donnés par Camara, inexcusable mais que son entraîneur excuse. Autre hiatus surprenant.

Le carton breton a peut-être enfin amené un brin de lucidité. Si on en croit les portes des vestiaires du stade du Moustoir, Boudebouz a cassé les codes des bisounours en haussant le ton après le match. Il devrait aussi hausser le rythme sur le terrain, mais il n’est pas le seul. Il y a trop d’intermittents dans cette équipe, trop de lacunes chez des joueurs qui n’ont pas encore pris conscience de leur manque de talent. Un jour, c’est l’attaque ou pseudo attaque avec Nordin et Bouanga. Une autre fois c’est la défense avec Kolodziejczak promu capitaine, déplacé dans un couloir plein de courants d’air. Ou Mangala si important dans le groupe selon Dupraz, mais tellement peu sur le terrain aux yeux des observateurs. Les cartons qui tombent ne font que traduire ses difficultés que la vitesse et le placement de Sacko cachaient en partie.

Khazri montré du doigt mais les fautifs étaient sur le terrain

Évoquer les suspensions du premier et la blessure du second renforcé les interrogations sur le recrutement. Crivelli dont Dupraz aime faire sonner le prénom, risque d’être un nouveau fiasco. Son coach rêvait entendre les kops scander Enzo- Enzo. Raté, comme ce mercato pendant lequel on a zappé les priorités, avec l’arrivée d’un gardien quand on espérait un avant-centre. Green aurait fait plus mal la circulation que Bernardoni à Lorient au milieu des boulevards de la défense?

A qui la faute? Hier, on montrait du doigt David Wantier, puis ce fut Buisine et aujourd’hui Loïc Perrin, dévolu à un rôle de paratonnerre qui rappelle surtout que les nuages noirs viennent de plus haut. Alors, on va s’époumoner dans le stade avec des « Direction démission » sans illusions, avec la crainte que ce ne soit les joueurs qui démissionnent. A moins que papa Dupraz ne les rappelle à l’ordre au moins moral. Il l’a fait avec Khazri. Mais lui était absent. Les vrais fautifs étaient sur le terrain à Lorient. Présents. Enfin si on veut… »

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