« On a la certitude que le virus a muté et les organisations de santé ne veulent pas le reconnaître ». Non, ces propos ne sont pas ceux du Président du Brésil le très coronasceptique Bolsonaro, ni ceux de Donald Trump qui aurait voulu soigner les malades avec de la javel, ni ceux de Boris Johnson avant qu’il ne soit placé sous oxygène. Ils sont ceux de Bernard Caïazzo le président de l’ASSE, rapportés ce week-end dans le Progrès. De quoi sursauter, c’est un euphémisme, même si chacun a le droit d’émettre un avis sur tout. La santé, ce n’est quand même pas du foot qu’on commente sur un coin de bar ou sur les réseaux sociaux.
L’associé de Roland Romeyer s’appuierait-il sur des études et publications dans des revues médicales? Le sujet est sensible, la réponse vient donc très vite « Je n’ai pas affirmé cela avec certitude, j’ai employé le conditionnel » rectifie-t-il, ce que nous voulons bien croire, tout en faisant entière confiance à nos confrères. On parlera de nuances mal exprimées, d’autant que Bernard Caiazzo se questionne « On a besoin de réponses. Bien sûr il faut être prudent, mais la gravité du Covid est indiscutablement moindre qu’en avril. ». Il avance des statistiques empiriques « Vous connaissez des personnes décédées à la suite du coronavirus en juillet août? ». Expliquant avoir été personnellement touché, lui, par la disparition d’un proche, il se fâche même « Je n’ai de leçon à recevoir de personne », avance le nom du « dernier Nobel de médecine français le professeur Montagnier » pour appuyer ses dires. Il semble surtout proche des théories du professeur Perronne qui, sur RMC, s’en est pris à la politique de l’Etat… que, justement, Bernard Caïazzo attaque. « J’en veux au gouvernement… Nous sommes moins bien traités que le rugby ».