Maxime Saadi a gagné. Le message de Canal est passé auprès de la Ligue. Le championnat devrait voir son élite réduite à dix-huit clubs en 2023. Comme l’a rappelé l’Equipe, la réforme avait déjà été présentée en 2003 par Frédéric Thiriez et remise sur le tapis en 2013 par le même président. Certains disent qu’il s’était cassé les dents sur le mur du conservatisme mais c’était peut-être bien plus les dents des progressistes et présidents aux crocs acérés que les siennes qui avaient dérapé sur le parquet de la tradition. Jean-Michel Aulas avait soutenu ce projet, comme il le fait aujourd’hui encore, comme également Nasser Al-Khelaïfi. Chacun est dans son rôle et prêche pour défendre son club.
En face on fait de même à l’image de Jean-Pierre Caillot à Reims. Président du collège des clubs de L1 il a beaucoup consulté ses pairs, trop aux yeux du patron du PSG à la double casquette puisqu’à la tête de BeIN. «Je travaille dans l'intérêt général » a répondu le premier au second qui redoutait un front commun des petits de la L1 et de la L2.
Quel intérêt ont les chaînes de télévision à vouloir réduire le nombre de clubs? Sans doute celui du coût des retransmissions et la volonté affichée de revoir à la baisse le prix payé. Un match de moins, c’est dix pour cent économisés et pour les clubs c’est dix pour cent de plus à se partager entre pensionnaires de l’élite. En L2 si on veut une plus grosse part de gâteau, il faudra aussi réduire le nombre de convives. Et plus bas? Au football amateur de se débrouiller.