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ASSE – Le rendez-vous de Didier Bigard : « L'OL pour sauver les Verts ? »

Didier Bigard évoque la défaite à Rennes (0-2) et la situation de l’ASSE, qui semble filer tout droit vers les barrages. En notant que lors de la dernière journée, Clermont, le 17e, défiera Lyon…

« Vous me faites penser à des politiques, vous venez au secours des victoires ». En s’adressant ainsi à des journalistes après la défaite de l’ASSE à Rennes, Pascal Dupraz a été plus percutant que ses hommes sur le terrain. En cette période électorale et abstentionniste, son tacle a sans doute touché aussi quelques élus. Mais rassurez-vous, l’entraîneur des Verts n’a pas encore troqué ses couleurs pour un gilet jaune. On ne va donc parler que de football, ce qui est déjà bien assez difficile si on veut éviter de tomber dans le populisme. C’est si tentant, facile et vite fait avec ce club à la dérive. Face à la critique, le Haut-savoyard a appris à se protéger. « Je fais des choix, libre à vous de les commenter par la suite. Je suis face à vous, je ne me défile pas, je ne veux pas me polluer avec vos remarques qui sont certainement censés et justifiées ».

On n’est pas obligé de le croire quand il dit qu’il ne lit pas ce qui s’écrit et ne regarde pas le classement » mais puisqu’il ajoute qu’on le lui rapporte, on félicitera son staff de si bien le renseigner. C’est ce qui lui a permis, lors des deux dernières journées, de relever dès la fin du match que les Verts étaient barragistes et le resteraient, quels que soient les résultats de Bordeaux et bien sûr Metz. Les Girondins battus, les Lorrains en échec, il peut ressortir la formule pour le déplacement à Nice. Ce n’est pas très glorieux, mais à trois longueurs de la ligne d’arrivée, on ne va pas mégoter sur la méthode ni regarder la forme de la bouée qui va éviter de couler.

Barragiste, ce n’est plus un gros mot

Nous n’allons pas spéculer sur les calendriers des uns et des autres et sur leurs chances de maintien. Nous préférons suivre le successeur de Claude Puel quand il dresse un constat aussi froid que les chiffres et une position de dix-huitième à peine moins glaçante.  « On est acteur de nos matchs et on est maitre de notre destin ». C’est vrai pour le barrage qui n’est-ce plus un gros mot, mais une éventualité susurrée par Paul Bernardoni « S'il faut passer par là, on le fera ». 

Pour y échapper, il faut guetter, entre autres, des ratés de Clermont qui est devant, et bien sûr un sursaut stéphanois en lequel Dupraz croit toujours. « J'ai beaucoup d'espoir, beaucoup d'optimisme mais encore une fois j'ai beaucoup de convictions ». Après avoir admis qu’à Rennes, « visiblement, la marche était trop haute », a-t-il les moyens de ramener un résultat de Nice? Madhi Camara y croit  « c'est une opération commando » tout en ayant conscience que l’équipe ne peut pas se passer de ses rares arguments techniques, Boudebouz, Khazri, Hamouma. «On aura besoin de tout le monde, de l’effectif au complet pour ces trois ou cinq matchs restants ».

Pas sûr que cela suffise, mais, les Clermontois ne peuvent pas prétendre coucher de tels noms sur leurs feuilles de match. Ni les mêmes chiffres sur les fiches de salaire, ironiseront les émules de Kevin Diaz, sévère pour Dupraz sur RMC où il a souligné que les Auvergnats avaient un budget trois fois inférieur. Le terrain glissant nous conduirait sur un parallèle entre le flair des recruteurs du Puy-de-Dôme et sur les déconvenues de leurs voisins. On le fera plus tard. Crivelli, Thioub, Mangala, Sacko, Gnagnon, Bernardoni, Sako et Dupraz  ont encore trois matches pour remplir leur mission et sauver le club, avec peut-être l’aide de l’OL qui recevra Clermont pour la dernière journée. Certains évoqueront un miracle, mais on ne dira pas, alors, que « l’équipe est nulle derrière ou qu’elle n’attaque pas assez ». On ne parlera que de réalisme. Comme Bernardoni « Il faut être tueur dans les deux surfaces ».

Didier BIGARD

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