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Ligue 1

ASSE – Le rendez-vous de Didier Bigard : « Pourquoi manquent-ils de respect aux Verts ? »

Didier Bigard regrette à la fois les propos de Yann M’Vila et les récentes mesures de la FFF, préjudiciables à l’ASSE…

« Les Verts en finale de la Coupe de France! Voilà qui a ravivé de vieux souvenirs, ceux d'une finale perdue, blessure jamais refermée qui a failli àªtre mortelle pour le club. C'était en 1982 et depuis, une seule ligne au palmarès avec une coupe de la Ligue qui a ranimé les cÅ“urs, sans redonner une couleur assez vive pour durer en ces temps intemporels de réseaux sociaux dont l'un efface l'autre, presque aussi vite qu'un post efface un tweet, à moins que ce ne soit l'inverse. Des moins de vingt ans et màªme de quarante se sont dit que Sainté, c'est bien de l'histoire ancienne. Màªme pas celle de papa, plutôt celle des papys que sont devenus Platini et ceux qui vibraient à son génie.

Outrecuidance de l'ignorance qui laisse la mémoire vive aux disques durs, ces confinés de la légende ont peut-àªtre cru renforcée leur théorie en découvrant un ballon vieux de 44 ans sur la chaà®ne parlementaire. C'était ASSE-Kiev, des images qui n'étaient pas en couleur pour tout le monde mais pourtant celles des « vrais Verts » comme le dit Vendroux. Pas sûr que l'Å“il humide de Jean-Michel Larqué ait ému ces abonnés du zapping plus que de l'émotion. On ne vous parle pas de ceux qui ont repris la voix, sinon les slogans plus basiques de leurs parents et grands-parent, pour faire chanter encore Geoffroy-Guichard Guichard. Non, nous parlons de ceux qui sont aussi éloignés du terrain qu'ils le sont des populaires devenues kops, de ceux pour qui, décision n'est pas réflexion.

Une course à l'échalote de celui qui tape le plus fort

Parfois, on les retrouve à la Ligue, parfois à la Fédération avec une course à l'échalote de celui qui tape le plus fort. Souvent sur les ultras et tant pis pour les dommages collatéraux de huis-clos qu'ils prônent sans les états d'âme qui curieusement les habitent en ces mois promis sans public. Ce sont les màªmes qui ont clamé haut et fort leur amour pour le football féminin lors d'une coupe du monde qui leur permettait de s'acheter une bonne conduite. Les màªmes qui ont été sourds quand Laurent Nicollin a lancé un cri d'alarme prévenant que « L'équipe de France et de l'Olympique lyonnais sont des arbres qui cachent la foràªt ».

Les màªmes qui ont décrété que les filles de l'ASSE resteraient en deuxième division alors qu'elles sont invaincues cette saison et ont battu Le Havre 4-1 auquel ils ont offert la montée après des calculs qui n'en font pas des Einstein. Les deux équipes ont été départagées à la moyenne de points par match, ce qui permet aux Normandes de devancer les Foréziennes de 0,04 point. Son équipe étant pénalisée avec un match reporté à Yzeure Jean Marc Barsotti va saisir le CNOSF Comité national olympique. Il évoque « Un projet de développement avec 800.000 € remis en question ». Mais au delà de cette décision inique il y a un manque de respect pour le sport et pas seulement féminin, un manque de respect pour l'histoire du football à Saint-à‰tienne et pas seulement masculin. Si le foot féminin franà§ais est né à Reims et non à Lyon comme s'amuse à le rappeler Jean-Pierre Caillot, le Forez en a aussi été un berceau. Cela n'ouvre pas des droits, pas plus que l'âge respectable du club doyen du Havre où ont débarqué les premiers ballons ronds anglais. Mais cela devrait renforcer l'exigence de ceux qui ont la charge de l'héritage, de sa gouvernance.

Un club populaire qui oublie parfois de l'àªtre

Il n'y a pas de hasard, seulement des lézards, dans l'image abà®mée de l'ASSE. Le départ de Christophe Galtier a déchiré les dernières belles pages, malgré l'épisode ou épilogue Gasset. Les président sont revenus sur le devant la scène, parisienne pour l'un, sans convaincre ni leurs pairs dont un brocardait la semaine dernière leur gestion, ni les joueurs si on en juge les propos de ceux qui avaient prévenus Yann M'Vila « Il y a un président qui va dire ‘A’, un qui va dire ‘B’ ». Les choses peuvent-elles changer avec Claude Puel et Xavier Thuilot? Ils ont les clés de l'Histoire pour que plus personne ne lui manque de respect, celles d'un club populaire qui oublie parfois de l'àªtre… »

Didier BIGARD

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