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ASSE – Ligue des Champions : une réforme nuisible aux Verts ?

Président du syndicat Première Ligue, Bernard Caà¯azzo s'est lancé dans une énième bataille, se prononà§ant contre la nouvelle formule de la Ligue des champions à compter de 2018.

Président du syndicat Première Ligue, Bernard Caà¯azzo s'est lancé dans une énième bataille, se prononà§ant contre la nouvelle formule de la Ligue des champions à compter de 2018. Explications.

A compter de 2018 et pour une durée de trois saisons, la Ligue des champions va changer de forme et garantira désormais quatre places en phase de poules aux pensionnaires de Liga, de Bundesliga, de Premier League et du Calcio. Si Jean-Michel Aulas se réjouit de cette réforme qu'il estime favorable au football franà§ais, ce n'est pas le cas de Bernard Caà¯azzo. Dans “L'Equipe”, le président du Conseil de Surveillance a dénoncé “un scandale” et appelé les Ligues à se mobiliser contre cette réforme qu'il juge injuste : “La France se retrouve condamnée à la 5e place à vie, dans le meilleur des cas. Cette décision a été prise à la hussarde alors que l'UEFA n'a plus de président. Nos clubs sont spoliés. La Ligue va se mobiliser et tenter de mobiliser les autres Ligues”. Profitant de la faiblesse de l'UEFA depuis le départ de Michel Platini et avant que les élections à la tàªte de l'organisme international n'interviennent le 14 septembre, les grands clubs sont donc parvenus à passer en force avec une réforme de la compétition. Réforme ultra-favorable aux écuries italiennes, lesquelles passeront de deux qualifiés et un barragiste à quatre qualifiés automatiques. Vu la faiblesse actuelle du Calcio, certains voient dans cette refonte la “patte” d'Andrea Agnelli, président de la Juventus Turin et membre éminent de l'ECA. Mais en quoi cette réforme est-elle nuisible à l'A.S.Saint-Etienne, qui aspire à atteindre le podium de la Ligue 1 dans les années à venir ?

Les “nouveaux arrivants” et les petits pays spoliés

Pour le comprendre, il faut se plonger dans les règlements de la future Ligue des champions et ses nouvelles donnes sportives et économiques. Sportivement déjà , la Ligue 1 gardera ses deux qualifiés automatiques pour la phase de poules. Pour le troisième, il n'y aura effectivement plus qu'un tour à passer. Certes, il n'y aura pas non plus la possibilité d'affronter les 4e des championnats espagnols, allemands et anglais ainsi que le 3e de Serie A mais, en contrepartie, il n'y aura plus que deux places par cette voie-là , contre cinq actuellement. Il faudra donc en découdre avec le 3e du championnat portugais, un grand club de l'Est ou le deuxième des Pays-Bas ou de Belgique. Pas vraiment un cadeau non plus quand on sait que certaines de ces équipes parviennent régulièrement à sortir des clubs du prétendu Top 4 ”¦ Par ailleurs, la nouvelle mouture prévoit une plus grosse protection pour les forts coefficients UEFA et un calcul non plus sur cinq ans mais dix”¦ Forcément très défavorable pour l'ASSE, qui n'a fait son retour sur la scène européenne que récemment. Mais le principal problème est économique. Jusqu'à présent, les clubs se répartissaient une enveloppe globale mais également des droits nationaux payés au titre de marketpool (40% des recettes globales). La nouvelle donne abaisse le marketpool à 15% et prévoit que 30% des recettes iront à l'ancienneté, soit autant que le facteur lié à la performance sportive alors qu'aujourd'hui, les résultats représentent 60% des recettes. En clair, les clubs en place sur la durée récupèreront davantage et les “nouveaux arrivants”, màªme s'ils sont plus performants, se contenteront de ce qui reste. Comme l'A.S.Saint-Etienne aspire à entrer dans cette catégorie”¦

Le club est à l'ECA mais n'a aucun pouvoir

Il y a un an, l'A.S.Saint-Etienne a profité de ses trois saisons sur la scène européenne pour rentrer à l'European Club Association. Mais, dans ce puissant syndicat, Bernard Caà¯azzo n'est qu'un membre parmi les 220 qui le compose. Les grandes décisions sont prises par le board où il n'y a aujourd'hui que des grands clubs et un unique représentant franà§ais : Jean-Michel Aulas. Cette réforme de la Ligue des champions s'accompagne également de la création d'une nouvelle filiale “UEFA Club Compétition SA”, laquelle sera désormais dirigée à 50% par l'ECA. L'UEFA perd donc clairement de son influence au profit de cette élite gouvernante, l'ECA pouvant choisir à terme de laisser sur le bas-côté les clubs plus modestes pour créer une ligue fermée sans une grande partie de ses membres, dont les Verts.

Alexandre Corboz

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