à‰chaudés par les précédents transferts de Pascal Feindouno et Nivaldo en 2008, les dirigeants de l’ASSE, qui avaient dû saisir l'UEFA pour àªtre payés, ont mis Moustapha Bayal et le club d'Ar-Arabi Sports devant leurs responsabilités la semaine dernière en fixant un ultimatum. Roland Romeyer a en effet demandé au club qatari de verser l'indemnité de transfert qu'il demandait, soit 1 M€, menaà§ant de saisir à nouveau les instances pour demander au joueur de revenir. Le transfert de Bayal, officialisé ce lundi, s'est donc passé dans la tourmente. Le Sénégalais était parti au Qatar en compagnie de son agent sans demander l'autorisation du club. Une attitude qui avait déà§u, à L'à‰trat, tout comme le fait que Bayal avait repris l'entraà®nement avec du retard, sans donner d'explications. L'ultimatum de Romeyer s'explique par le fait que l'ASSE ne pouvait plus se permettre d'attendre, surtout que sa priorité de recrutement, en défense centrale, dépendait de la vente du Sénégalais.
Certains de ses comportements ont agacé les dirigeants
Auteur de 6 buts en 2015-16, Bayal avait émis le souhait de quitter le Forez cette intersaison, après dix ans au club. Du début à la fin, son parcours stéphanois aura été jalonné d'embûches. On se souvient en effet qu'à son arrivée, le joueur s'était vu infliger une suspension de quatre mois pour avoir signé un double contrat avec l'ASSE et le club norvégien d'IF Start. Plus tard, Bayal fut écarté, le club montrant du doigt ses performances et son embonpoint, et pràªté à Nancy. Alors parmi les plus gros salaires stéphanois, le colosse accepta une baisse de ses émoluments moyennant une prolongation de contrat, condition sine qua non pour àªtre réintégré. Il signa un retour gagnant à Paris, un soir de victoire au Parc des Princes, écoeurant Zlatan Ibrahimovic. Bayal gagna définitivement la confiance de Christophe Galtier, au point d'àªtre nommé vice-capitaine derrière Loà¯c Perrin. Malgré des soucis récurrents aux adducteurs, le défenseur quitte le club sur quatre belles saisons. En 259 matches, il a inscrit 12 buts pour l'ASSE. Taulier du vestiaire vert, très apprécié de tout le monde au club, il s'était vu reprocher sa sortie contre Toulouse, au printemps dernier, sans prévenir le staff qu'il s'était blessé. Le fait de fumer la chicha, aussi, n'était pas du goût de certains dirigeants. Alors que son contrat courait jusqu'en juin 2017, ceci explique, avec son âge et ses soucis aux adducteurs, pourquoi les dirigeants n'ont rien fait pour le retenir, eux qui ne lui ont pas soumis de prolongation.
Laurent Hess, à Saint-à‰tienne
Vous en avez l’habitude : chaque semaine, But! Sainté, numéro 1 sur les Verts, sort en kiosques le mardi et le jeudi dans toute la France. Si vous souhaitez commander votre numéro, à l’unité, ou vous abonner, c’est ici.