Le nouveau coach des Verts prône aussi l'union sacrée autour de son équipe.
Jean-Louis, comment s'est passé le stage de l'équipe en Espagne ?
Jean-Louis GASSET : Il s'est bien passé. On a très très bien travaillé, dans des conditions idéales. Je pense que la semaine de vacance a fait beaucoup de bien aux joueurs, aux tàªtes. Je sens une prise de conscience, une envie de se rattraper. La situation n'est pas catastrophique mais il ne faut pas la minimiser non plus. Il faut vite relever la tàªte.
La situation vous rappelle-t-elle celle de Montpellier l'an dernier ?
Oui. Montpellier était sur une mauvaise série aussi. Mais les joueurs étaient quand màªme plus en confiance. Ici, le contexte a été très pesant. Il y a eu beaucoup de défaites. Les supporters ont pris des coups qui leur ont fait mal. L'environnement est pessimiste, à juste titre vu la fin d'année que le club a connue. C'est à nous de faire en forte de retrouver la confiance de ces gens qui aiment les Verts. Mais on a besoin d'eux aussi, de nos supporters. Il faut qu'on fasse l'union sacrée. C'est une obligation. Si le climat reste hostile, à§a n'aidera pas les joueurs.
Quels sont vos principaux axes de travail ?
Le premier, c'est la confiance. L'équipe a perdu totalement confiance. Dans les séances, on a fait des choses simples. Et il y a aussi le discours. On n'a pas à faire à des gamins. Pour renverser la situation, il faut que le groupe soit fort. Il faut une cohésion, une solidarité, et il faut aussi qu'on retrouve une qualité de jeu. Le niveau technique était très pauvre ces derniers temps. On a aussi travaillé physiquement. Parce que j'ai trouvé que lors des derniers matches, les joueurs avaient souvent plongé en deuxième mi-temps.
Quelles sont les raisons d'espérer ?
Déjà , il y a le fait de récupérer des joueurs importants. Loà¯c Perrin va reprendre, Romain Hamouma aussi. Ce sont des cadres. Ce n'est pas la màªme équipe quand ils ne sont pas là . Ils donnent confiance aux autres. On a aussi Robert Beric qui revient. Il m'a fait très très bonne impression. C'est un joueur de surface, un buteur. Physiquement, il manque de rythme, mais je le sens heureux d'àªtre de retour. Depuis qu'il est avec nous, je le vois souriant, courageux et adroit avec le ballon, devant le but.
Un mot sur Stefan Mitrovic ?
C'est un défenseur agressif. On en a besoin. Il est bon de la tàªte et il relance correctement, des deux pieds. Il est bien.
Vous attendez d'autres renforts ?
J'espère. On en a discuté. On a ciblé trois joueurs, un par ligne. L'idéal serait de prendre encore un attaquant et un milieu.
Yann M'Vila est ciblé. Etes-vous confiant sur ce dossier ?
Je connais bien Yann. Il était titulaire en équipe de France à 20 ans avec Laurent Blanc. C'est le profil de joueur qui ferait du bien, par sa technique, sa solidité mentale. C'est le style qu'il nous faut. Il veut le ballon. Fin 2017, le ballon nous brûlait les pieds. Ce n'est pas le foot que j'aime. Yann aimerait bien travailler avec moi. Le club fait le maximum pour qu'il vienne. Après, c'est des problèmes de papiers. On va voir.
Paul-Georges Ntep est-il ciblé lui aussi ?
On a échangé. Mais je ne le connais pas. Je ne l'ai jamais eu. Et j'ai eu beaucoup de monde au téléphone. J'ai beaucoup d'amis.
Avez-vous eu des retours positifs ?
Les joueurs ont le respect de l'âge. Certains manquent de temps de jeu. Parmi eux, il y a en a qui visent la Coupe du monde. Je leur ai proposé le challenge. Saint-Etienne, ce peut àªtre une belle vitrine. Ce n'est pas n'importe quel club.
Recueilli par Laurent HESS, à L’Etrat.