En recevant une équipe de Dijon en perdition, l'ASSE avait l'occasion de ravir la 17e place au DFCO et même de sortir de la zone rouge en attendant le déplacement de Nîmes à Rodez. Cette série face aux trois équipes (Dijon, Nîmes, Pau) qui la précédaient au classement s'annonçait capitale et Jean-Philippe Krasso ne l'avait pas caché : « Ce sont trois matches cruciaux, trois finales pour le maintien ». Satisfait de son équipe face à Annecy (3-2), Laurent Batlles a reconduit contre Dijon le même onze de départ à l'exception de Gaëtan Charbonnier préféré à Ibrahima Wadji. Et ses choix se sont vite avérés payants puisque l'ASSE a rapidement ouvert le score grâce au 11e but de Krasso, sur un joli mouvement avec Charbonnier, avant de doubler la mise peu avant la mi-temps grâce au premier but en Vert de Benjamin Bouchouari, sur une frappe contrée par Daniel Congré. Un avantage que les Verts ont géré sereinement en deuxième mi-temps, face à des Dijonnais qui ont de quoi s'inquiéter pour la suite de leur saison.
Charbonnier et Moueffek risquent de manquer
Avec cette victoire et les autres résultats, à l'exception de la surprenante victoire de Niort contre Bordeaux (3-1), l'ASSE a effectué une bonne opération. Remontée à la 16e place, elle pourrait accrocher le wagon des équipes « du bas du ventre mou » en enchaînant à Nîmes puis contre Pau. Son capitaine, Anthony Briançon, devrait être de retour dès le week-end prochain dans le Gard, pour prêter mains fortes à une défense qui a concédé très peu d'occasions contre Dijon. L'une des satisfactions de la rencontre. Mais dans le jeu, on pouvait espérer mieux hier après-midi, et surtout, il y a eu un gros bémol et même deux avec les sorties sur blessures de Moueffek et Charbonnier. Deux joueurs importants dans le renouveau de l'équipe, et qui risquent de faire défaut lors des prochaines échéances. Dans les discours de Batlles et ses joueurs, Dennis Appiah notamment, après Dijon, l'heure n'était d'ailleurs pas à l'enflammade. Mais tous ont mis en avant l'état d'esprit de l'équipe et sa bonne organisation. Contre Annecy comme face à Dijon, l'ASSE a fait preuve de sérieux, d'agressivité. Elle a été cohérente, plus compacte, et elle en a recueilli les fruits, encore portée hier par un Krasso qui est meilleur buteur et meilleur passeur de L2, et qui compte bien le rester jusqu'au bout. A mettre dans du formol, celui-là, et si possible à prolonger. Mais ça, c'est encore une autre histoire…