Les chiffres ont parfois un sens. Surtout lorsqu'ils sont donnés par un expert. C'est le cas du président de la DNCG, Jean-Marc Mickeler, qui, dans un entretien à l'Equipe, est revenu sur la crise qui touche le football français à l'heure actuelle. Entre le Covid-19, les stades vides, les billetteries réduites à néant et les droits TV non payés par Mediapro, la situation est alarmante.
Et ce ne sont les les propos du patron du gendarme financier qui vont changer la donne. Bien au contraire. "La situation est extrêmement préoccupante parce que structurellement déficitaire. À l'heure actuelle, il est raisonnable de penser, sans en avoir la certitude, que les clubs présentent les garanties nécessaires pour ne pas tomber.
Mais même s'ils passent ce cap, leur avenir ne serait en aucun cas assuré pour la saison suivante. Compte tenu des charges d'exploitations actuelles qui pèsent sur les clubs, l'hypothèse d'un retour à des droits télé pré-Médiapro (de l'ordre de 730 millions par an) et à des revenus hors transfert pré-Covid entraînerait un déficit d'exploitation de l'ordre d'un milliard d'euros. Les clubs ont une telle base de coûts qu'ils sont dépendants de leur capacité à vendre massivement des joueurs dans un marché qui sera largement revu à la baisse dans les saisons à venir."