Toute la semaine, ButFootball Club vous retrace, au travers d’anecdotes, l'histoire de cette unique et incontournable rivalité.
Ce n’est pas une nouveauté : depuis toujours, les rencontres entre Lyonnais et Stéphanois ont toujours laissé place à des duels de très haute intensité. Que ce soit du côté des supporters, avec des banderoles aux messages peu sympathiques et quelques bagarres. Ainsi que du côté des joueurs, avec des coups tordus et des gestes pour le moins limites. Chaque saison, et à§a dure depuis des lustres, les derbys connaissent donc leurs lots de provocations. On atteint toutefois un record lors de la confrontation OL-ASSE à Gerland, le 13 octobre 1971.
Pour le compte de la 10ème journée de première division, et devant 33 000 spectateurs, les 22 acteurs se livrent un match acharné qui demeure dans les mémoires. Ce n'est pas le score, ni les buteurs, qui marquent les esprits, en dépit de la victoire lyonnaise (2-0), mais plutôt le nombre de blessures ! En 90 minutes quatre Stéphanois et trois Lyonnais sont sérieusement touchés. Or, pour ne rien arranger aux schémas des deux entraà®neurs, le règlement de l'époque n'autorise qu'un seul changement pour chaque équipe.
Certains joueurs, diminués, restent donc sur la pelouse. Daniel Sanlaville, lui, remplace Christian Sarramagna à l'heure de jeu, victime d’une entorse de la cheville provoqué par un certain Raymond Domenech. Côté lyonnais, Ljubomir Mihajlovic est remplacé par Michel Maillard, un attaquant, à 10 minutes du terme.
C'est avec à ce genre de rencontre que les derbys de la fin des années 70 et du début des années 80 sont surnommés les derbys ‘Rollerball’, référence au film de Norman Jewison (1975), dans lequel on voit des affrontements extràªmement violents dans un sport mélangeant hockey et football américain. Salif Keita, un des meilleurs attaquants de l'histoire des Verts (125 buts en 149 matchs) évoque le derby, n’a toujours pas oublié les chaudes soirées de derbys. ‘Je n'aimais pas trop jouer contre l'OL, la défense était trop rude à mon goût. Les Baeza, Lhomme, Mihajlovic et Domenech étaient tout sauf des enfants de chÅ“ur, j'avais parfois la trouille de jouer contre eux. Et pour me protéger, je mettais deux protège-tibias à chaque jambe, un devant et un derrière.’
Valentin Comombani
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