L'ambiance dans le groupe
C'est certainement le changement le plus notable jusque-là… Sous l'ère Puel, l'ambiance était devenue pesante dans le vestiaire des Verts. Le Castrais s'était mis beaucoup de monde à dos, à tel point que beaucoup de joueurs venaient à l'entraînement à reculons. Dupraz a été très bien accueilli d'entrée par le groupe, qui avait besoin de changement et qui a apprécié son discours, d'entrée de jeu, son humilité et sa détermination. L'ancien toulousain est beaucoup plus proche de ses joueurs. Il leur transmet des ondes positives, s'efforce de leur redonner confiance. Beaucoup plus ouvert que Puel, qui parlait très peu à ses troupes et axait essentiellement son travail sur la progression des jeunes.
La discipline
Si Dupraz est plus proche de ses joueurs que Puel, il confiait récemment avoir resserré quelques boulons au niveau de la discipline, de la vie de groupe. Avec des décisions notamment par rapport aux repas en commun ou au bus, où les joueurs ne mettaient même pas leurs sacs eux-mêmes dans la soute…
L'ambiance à L'Etrat
Il n'y a pas que dans le vestiaire que l'ambiance a changé chez les Verts. Une sorte de chape de plomb pesait sur L'Etrat où la personnalité de Puel, souvent considéré comme froid et psychorigide, était peu appréciée. L'ancien monégasque était en froid avec beaucoup de monde, que ce soit avec les dirigeants, le staff médical, la cellule de recrutement. Son départ a été bien ressenti, et pour lui succéder, Dupraz est arrivé avec plus de bonhommie, de partage. Surtout qu'autour de lui, la présence de Loïc Perrin, plus proche du terrain et partie prenante dans les décisions, et celles de Jean-François Soucasse et Samuel Rustem, tous assez ouverts, apportent plus d'unité et de chaleur à L'Etrat.
Les joueurs
L'effectif a été remodelé depuis l'arrivée de Dupraz avec quatre départs et six arrivées (Joris Gnagnon était déjà là). Les nouveaux apportent leur fraîcheur et plus d'expérience, de leadership même pour certains, au sein d'un groupe qui en avait besoin. Les cartes ont été redistribuées et le visage de l'équipe a changé. Elle ressemble beaucoup plus à une équipe de L1 à présent. A Clermont (2-1), dimanche dernier, ce ne sont pas Lhéry, Saban, Krasso ou Ramirez qui sont rentrés mais Hamouma, Bouanga… Ce qui change tout de même pas mal de choses.
Une continuité tactique
Puel jonglait avec les dispositifs, qu'il changeait très souvent et même souvent dès la mi-temps. C'est différent depuis l'arrivée de Dupraz qui s'appuie depuis sa prise de fonctions sur une défense à trois défenseurs centraux. Le Savoyard ne s'en cache pas : sa priorité est de solidifier l'équipe, de faire en sorfte qu'elle prenne moins de buts. Et Dupraz a expliqué qu'il n'excluait pas de se tourner vers un 4-4-2, avec le duo Crivelli-Khazri.
Les résultats
Pascal Dupraz coachait à Clermont (2-1) son 9e match sur le banc de l'ASSE, déjà. Le Savoyard avait débuté par trois défaites en championnat avant d'enchaîner trois victoires. En Coupe de France, il a remporté deux matches aussi avant l'élimination à Bergerac (0-1). Dans sa mission maintien, on notera donc qu'il a remporté 3 victoires en 6 journées. C'est autant que Claude Puel en 18 journées. Avec Puel, l'ASSE tournait à une moyenne de 0,66 point par match. Avec Dupraz, la moyenne est montée à 1,5 point par match. Une amélioration des résultats qui s'explique avant tout par les progrès défensifs de l'équipe. Celle-ci est passée d'une moyenne de 2 buts encaissés par match avec Puel à une moyenne d'1 but encaissé par match avec Dupraz.