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Ligue 1

ASSE : pourquoi la 8e place serait un exploit pour les Verts

Jean-Franà§ois Soucasse l’a révélé : l’ASSE table sur une 8e place cette saison. Ce qui serait un petit exploit. Voici pourquoi…

Parce que les 7 premiers, on les connait quasi déjà

La 8e place, si elle est peu en rapport avec l'histoire de l'ASSE, paraît être aujourd'hui un objectif ambitieux pour le club forézien. Car la concurrence est rude. Devant les Verts, le titre devrait se jouer, logiquement, entre le PSG, l'AS Monaco, Marseille, Lyon et Lille, chammion de France en titre. Et à ces cinq équipes, on peut ajouter le Stade Rennais et l'OGC Nice, avec ses gros moyens et son recrutement, parmi les prétendants déclarés et légitimes à l'Europe. En terminant 8e, l'ASSE remporterait donc le championnat des « seconds couteaux ». Il lui faudra pour cela terminer devant des équipes comme Lens, Montpellier, Bordeaux, Nantes, ou Strasbourg. Pas si simple à première vue…

 

Parce que le budget a encore baissé

Si l'ASSE avait atteint les 100 M€ de budget il y a deux ans, il lui a fallu réduire la voilure, et notamment une masse salariale qui avait flambé sous l'ère Jean-Louis Gasset. D'autres clubs lui sont passés devant. Avec entre 70 et 75 M€ de budget, l'ASSE se situe autour de la 9 ou 10e place en termes de moyens.

 

Parce que le manque de cadres risque de se faire sentir

17e en 2019-20, 11e en 2020-21 après avoir longtemps été menacée de relégation, l'ASSE n'avait du salut qu'à sa bonne fin de saison au printemps dernier. L'influence de cadres comme Wahbi Khaeri, Romain Hamouma et Mathieu Debuchy, et l'apport de Pape Cissé en défense, avait joué un rôle important. Mais depuis, Debuchy et Cissé sont partis. Hamouma, lui, a été prolongé après le 30 juin, échéance de son contrat. Le manque de cadres au sein de l'effectif de Claude Puel est régulièrement montré du doigt, tous les observateurs s'accordant à dire que les Verts sont trop jeunes. Et ils le sont, encore et toujours, pour débuter cette saison. Y compris chez les gardiens, avec le départ de Jessy Moulin à Troyes.

 

Parce que les jeunes tardent à convaincre

Le projet de Puel est basé sur les jeunes, ceux-ci représentant l'avenir du club. Mais aussi son présent, donc. Et pour l'heure, les satisfactions ne sont pas légion. Mahdi Camara, nouveau capitaine, est devenu un maillon fort, alors qu'Yvan Neyou, Yvann Maçon et Etienne Green se sont révélés, tout comme Lucas Gourna-Douath et Saidou Sow. Mais Adil Aouchiche et Charles Abi, notamment, tardent à justifier la confiance du staff. Le premier match contre Lorient (1-1) n'a fait que le confirmer. Et les progrès ne sont pas manifestes non plus pour plusieurs autres jeunes éléments, comme on a pu le voir à Lens (2-2)…
 

Parce que les renforts tardent à arriver

C'est devenu une habitude : l'ASSE attend le dernier moment pour recruter. Cela avait été le cas l'été dernier avec l'arrivée de Panagiotis Retsos et les prêts avortés de William Saliba et Mbaye Niang, puis en janvier avec Anthony Modeste. Et cet été, les renforts se font encore attendre, alors que Puel a priorisé depuis de longues semaines les arrivées d'un défenseur central et d'un avant-centre. Pénalisant, forcément…

 

Parce que le calendrier est compliqué

Après avoir reçu Lorient et s'être déplacée à Lens, l'ASSE va enchaîner une fin de mois d'août compliquée, sur le papier, avec la réception de Lille et un déplacement à Marseille. Et son mois de septembre s'annonce corsé aussi avec un déplacement à Montpellier pour commencer, la venue de Bordeaux, un déplacement à Monaco et la réception de Nice. Et derrière, les Verts enchaîneront en octobre avec le derby contre Lyon et un déplacement à Strasbourg. Chaud devant !

 

Parce que le projet Puel semble mort-né

Rarement un coach aura été aussi clivant à l'ASSE que Claude Puel. En un peu moins de deux ans, dans son opération coup de jeunes et coup de balai, le Castrais a fait partir tous les gros salaires ou presque de l'effectif, de Robert Beric à Mathieu Debuchy en passant par Loïc Perrin ou Yann M'Vila, quitte à utiliser la manière forte avec Stéphane Ruffier. Mais jusqu'ici les résultats ne parlent pas pour lui avec deux premières saisons très compliquées. Venu pour reconstruire sur du long terme, l'ancien monégasque entre dans la dernière année de son contrat. Et alors que le club en vente, avec son salaire de 225 000 € mensuels, difficile d'imaginer la direction de prolonger…

 

Parce que c'est le flou autour de la vente du club

L'ASSE est officiellement en vente depuis le printemps. Mais depuis cette annonce des présidents, le 14 avril dernier, quatre mois se sont écoulés. Et la flou règne toujours sur l'avenir du club. Un contexte peu propice au travail sur du long terme et dans la sérénité.

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