De la construction, mais pas d’occasions franches
Le début de match des Verts, ce soir face au Havre, avait le mérite d’être un bon indicateur de la suite de la rencontre. Car si les intentions étaient là, notamment à la récupération avec Mathis Amougou, et que la construction au milieu de terrain était plaisante, les action stéphanoises se ponctuaient systématiquement aux abords de la surface adverse. Et ni Ben Old, à l’aise avec le ballon de toute évidence, ni Cafaro, et encore moins Davitashvili, on va y revenir, ne parvenaient à trouver Sissoko. Résultat, pas une occasion franche à signaler pour l’assistance clairsemée du chaudron en raison de la fermeture des deux Kops. Et une première frappe, certes sublime de Cafaro, déviée par la transversale, à la 27e minute. Ça fait peu et ça montré déjà les limites des Verts dans leur jeu offensif.
Nzuzi pas au niveau, Appiah peu inspiré
Lorsqu’Olivier Dall’Oglio, l’entraîneur des Verts, avait communiqué son groupe, hier, la tendance était claire : Appiah allait être aligné à droite et Maçon à gauche. Et pourtant. C’est bel et bien Marwann Nzuzi qui était titularisé, comme à Monaco, la semaine dernière. Un très mauvais choix du technicien stéphanois au regard de la première période catastrophique du joueur. Une mauvaise passe en retrait (13e), des hésitations à chaque prise de balle, un attaquant havrais parti dans son dos (15e), un ballon perdu qui provoquait une belle frappe de Kechta, détournée par Larsonneur (18e). On comprenait mieux, dès lors, pourquoi les Havrais jouaient surtout sur son aile. A son crédit, toutefois, un bon centre pour Cafaro qui faisait biller Desmas de la tête (37e). Pas suffisant pour que Dall’Oglio le laisse poursuivre au retour du vestiaire. Et qu’Appiah retrouve logiquement sa place, aussitôt fautif sur le pénalty logiquement accordé aux Havrais et transformé par Touré (57e).
L’énigme Davitashvili, la confirmation Amougou
Recrue phare de l’ASSE, lors de ce mercato estival, le Géorgien interroge déjà. Car si sa prestation à Monaco n’avait pas convaincu grand monde, le match face à une formation beaucoup plus abordable, Le Havre, confirme les doutes. Pas en jambes, coupable de nombreuses erreurs techniques, de mauvais choix, une incapacité récurrente à être trouvé dans les espaces, l’ancien bordelais n’a jamais pesé. Et a logiquement été remplacé par Louis Mouton à la 62e minute, dangereux dès sa première frappe de balle (65e). Davantage de satisfaction avec Mathis Amougou qui, si il a raté une occasion nette en ne cadrant pas sa demi-volée face au but (51e) a, par son abattage, prouvé qu’il fallait compter sur lui cette saison.
Trois joueurs, seulement, ont surnagé
Pas compliqué, ce soir, de dénicher des joueurs stéphanois au-dessus du lot tant ils ont été rares. Comme déjà dit, on évoquera Mathis Amougou, qui devrait être reconduit dans les prochaines semaines. Ainsi que Mathieu Cafaro, le seul Vert à s’être procuré des occasions (3). On pourra également saluer la volonté, et c’est tout, de Ben Old au cours du premier acte, décidé à créer du danger dans la moitié de terrain havraise. Le Néo-Zélandais a affiché ses limites au retour du vestiaire et disparu du coeur du jeu. Pour le reste ? Que des déceptions. Sissoko, devant, n’a jamais été trouvé et est même coupable de lâcher le marquage sur le sur le second but havrais signé Sangante (67e). Au milieu de terrain, Tardieu, lent et souvent mal placé, a confirmé ses limites du moment. Derrière, de véritables boulevards ont été laissés aux joueurs Normands une fois l’ouverture du score. Logique car l’ASSE tentait de revenir. Mais inquiétant au regard des placements parfois hasardeux de Batubinsika et Abdelhamid.
Pour résumer
Ce soir, depuis 21 heures, l’ASSE accueillait à domicile la formation du Havre pour le compte de la 2e journée de Ligue 1. Au terme des quatre-vingt dix minutes, et de la victoire des Havrais, voici ce qu’il faut retenir de cette rencontre.