.. tout en glissant un petit tacle à Jean-Michel Aulas.
Robert Nouzaret est toujours un bon client pour les médias, lui qui est revenu à Montpellier. Dans So Foot, l’ancien coach de l’ASSE, du MHSC et de l’OL, notamment, s’est exprimé sur l’arrivée à Lyon de son ancien adjoint Rudi Garcia. « Si Lyon a des résultats, les supporters arràªteront de l'emmerder par rapport à l'ASSE et à l'OM, estime-t-il. En revanche, si à§a ne marche pas, il est mort… Ce contexte me rappelle mon arrivée à Saint-à‰tienne, à une époque où il y avait moins de communication : les supporters se souvenaient que j'étais né à Marseille, que j'avais joué puis entraà®né à Lyon. Mais finalement, les choses s'étaient arrangées. »
« Aulas parle beaucoup, des fois trop »
Selon Nouzaret, la réussite de Garcia à l’OL est en partie liée à Jean-Michel Aulas. « Rudi est un mec intelligent mais il va falloir qu'il apprenne à travailler avec Jean-Michel Aulas. Ce n'est pas évident. Il parle beaucoup, parfois trop. Il reste trop présent. Il a fait de Lyon un grand club, mais ce n'est pas simple de bosser avec lui. Moi, j'étais déjà en place quand il est arrivé. Et rapidement, il voulait que je fasse jouer Eugène Kabongo. Je lui ai dit que c'est moi qui décidais qui jouait ou pas. On perd un match, et il en profite pour me virer. Aulas, comme d'ailleurs presque tous les présidents, a une cour autour de lui, pour le conseiller, le rassurer… »
Et à Nouzaret de rappeler ce que Garcia lui avait apporté chez les Verts, il y a déjà vingt ans. « Quand Rudi est arrivé à Saint-Etienne, c'était pour s'occuper de la préparation physique notamment. Mais j'ai assez vite compris qu'il me serait encore plus utile dans un rôle d'adjoint numéro 1. Car il s'intéressait beaucoup au contenu des séances, au management, aux compositions d'équipe. On voyait bien que c'était quelqu'un d'investi, de passionné. Il avait toutes les aptitudes pour gravir les échelons. »
Ce que la « Nouz » illustre par un exemple… « Je me souviens qu'un jour, alors qu'il était mon adjoint, on s'appràªtait à recevoir Nancy. Arrivé deux mois plus tôt, Alex était catastrophique. Mais on sentait que c'était plus psychologique qu'autre chose. Et Rudi m'avait conseillé de prendre Alex dans le groupe et de le faire entrer si on était en difficulté. On est mené 1-0 à la mi-temps, et je fais entrer Alex, qui fait basculer le match, grâce à sa vivacité. Rudi avait vu juste. Et à la fin, j'avais failli étrangler Alex. »
Laurent HESS