A 34 ans, Jessy Moulin sera donc le gardien numéro un de l’ASSE la saison prochaine, Claude Puel l’a confirmé. Un choix qui s’explique par ses prestations convaincantes lorsqu’il a été sollicité, mais surtout par le point de non-retour atteint avec Stéphane Ruffier, qui pourrait avoir disputé ses dernières minutes sous le maillot vert à Brest (2-3), le 16 février dernier. C’est à l’issue de cette rencontre, et d’une première mi-temps cauchemardesque lors de laquelle le Bayonnais a encaissé trois buts, que Puel a décidé de l’écarter. »
Au départ de cette histoire, j’avais prévu de faire souffler Stéphane un match ou deux. Et puis, il y a eu une situation qui a débordé, des choses extra-sportives se sont passées », a expliqué Puel, en référence aux déclarations de l’agent de Ruffier, Patrick Glanz.
Ruffier a payé sa mauvaise passe… et les déclarations de son agent
C’était il y a quatre mois et l’ASSE venait de perdre 8 de ses 10 derniers matches de championnat, descendant à la 16e place. Avec seulement 3 clean sheets en 22 matches cette saison, mais aussi 60% de tirs arràªtés et 1,82 buts encaissés par match, Ruffier présentait ses pires statistiques depuis qu’il évolue en Ligue 1. Au sein d’une équipe en difficulté, il semblait résigné, agacé, lui qui restait sur 6 buts encaissés lors des 8 dernières frappes cadrées par les équipes adverses. D’où l’envie de Puel de faire un peu bouger les choses. Le Castrais comptait sur cette »sanction ‘ pour provoquer un électrochoc auprès de son gardien, avec l’espouir qu’il se remetttre en question et finisse par retrouver son niveau. Sauf que l’international franà§ais n’a pas accepté cette situation, comme en atteste sa réaction par le biais de son agent, dans les médias… ‘ Il crache sur une légende de Saint-à‰tienne », avait notammment dit Patrick Glanz. Des propos, condamnés par le club, qui ont incité Puel à écarter Ruffier du groupe, celui-ci ne prenant jamais place sur le banc depuis sa destitution.
Moulin irréprochable sur le terrain et en dehors
Satisfait de ce rôle de l’ombre dans son club de cÅ“ur, Jessy Moulin, a profité de ce remue-ménage, sans bruit, en se montrant convaincant durant ses intérims, à commencer par ces deux prestations solides à Nà®mes (1-0), où il avait été auteur de huit arràªts pour la dernière de Ghislain Printant en Ligue 1, et pour la première de Claude Puel sur le banc stéphanois lors du derby contre Lyon (1-0).
Proche de réaliser son 3e clean sheet en autant de rencontres de championnat face à Reims (1-1), l’éternelle doublure a montré à Puel qu’il pouvait àªtre un gardien fiable. Et son état d’esprit, son aura au sein du groupe, n’o,nt fait qu’encourager un peu plus le Castrais à lui faire confiance. Le Drômois se verra donc confier les clés de la cage verte pour la saison 2020-2021. Durant sa carrière, Moulin n’a débuté une saison en n°1 qu’une seule fois. C’est lors de son pràªt en National à Arles en 2008-2009. Une saison conclue par une 3e place, synonyme de montée en Ligue 2 pour le club provenà§al.